L'ouragan Maria est passé en catégorie maximale 5, comme l’ouragan Irma. Il se dirige vers la Guadeloupe après avoir touché la Martinique et la Dominique, une dizaine de jours après le passage ravageur d'Irma à St-Martin et St-Barthélemy.
L'ouragan s'est renforcé lundi 18 septembre en catégorie 5, devenant "potentiellement catastrophique", selon le Centre national des ouragans (NHC) américain. Il a touché la Martinique, où 33.000 foyers ont été privés d'électricité, selon la préfecture.
Selon Christian Massip, prévisionniste à Météo-France, l'oeil du cyclone est toutefois passé à 50 km des côtes du nord de la Martinique et le mur de l'œil du cyclone, qui concentre des vents très forts, n'a pas touché l'île.
Le préfet de Martinique a décidé de maintenir mardi l'arrêt de l'activité économique et la fermeture des écoles. Il a rappelé que la population devait rester confinée, seuls les services chargés de la sécurité étant habilités à se déplacer pour faire l'évaluation des dégâts.
Mais du fait de la nuit et de la violence des vents, ce travail d'évaluation serait fait à partir de mardi matin, a précisé le préfet. Après la Martinique, Maria a ensuite frappé la Dominique avec des vents destructeurs atteignant 260 km/h. Arbres et poteaux électriques renversés, fortes pluies, vents violents et inondations.
Les habitants de la Dominique "ont perdu tout ce qui pouvait être perdu" après le passage de l'ouragan Maria, a affirmé ce mardi 19 septembre le Premier ministre de l'île des Caraïbes, Roosevelt Kerrit. "Les vents ont emporté les toits de presque toutes les personnes auxquelles j'ai parlé ou été en contact", a écrit M. Skerrit sur sa page Facebook, en lançant un appel à "l'aide de toute nature".
L'ouragan se dirige maintenant vers la Guadeloupe, placée comme la Martinique auparavant en alerte maximale violette, entraînant le confinement des populations. Le préfet de région a ordonné l'évacuation des zones à risque. Le pic du phénomène en Guadeloupe est attendu mardi à 03H00 du matin locales (08H00 à Paris), selon la préfecture qui a insisté: "chacun doit rester à l'abri et ne sortir sous aucun prétexte". Le préfet a, là aussi, ordonné la fermeture des écoles et des administrations et entreprises.
L'œil de l'ouragan devrait passer à moins de 50 km du sud de la Basse-Terre et encore plus près des Saintes, qui devraient être les régions les plus exposées, selon Météo France qui prévoit "des conditions de vent beaucoup plus sévères que ce qui était anticipé" avec des vents moyens de 150 km/h et des rafales à 200 km/h.
Les vols annulés
Air France, Air Caraïbes et Corsair ont reporté des vols à destination ou en provenance de Pointe-à-Pitre et Fort-de-France lundi. Tous les vols sont annulés dans les deux aéroports de Guadeloupe et Martinique.
"Nous aurons des difficultés importantes", a reconnu le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, rappelant que "la Guadeloupe était le centre logistique à partir duquel nous pouvions alimenter l'île de Saint-Martin et organiser l'ensemble des rotations aériennes et des approvisionnements".
Le ministère de l'Intérieur a précisé que 668 personnels de la sécurité civile et près de 3.000, tous services confondus, étaient déployés dans la zone Antilles. Des alertes ouragans ont également été déclenchées dans les îles de Saint Kitts et Nevis, Montserrat (Royaume-Uni), les Iles Vierges britanniques et américaines, Antigua-et-Barbuda, Sainte-Lucie, ainsi que Saint-Eustache et Saba (Antilles néerlandaises).