Fil d'Ariane
Nuit blanche au QG du syndicat des metallos, transformé en bunker.
L'ex-président brésilien Lula, deux mandats à son actif, n'a plus que quelques heures avant de décider, ou non, de se livrer à la police : direction la prison.
Hors de question pour ses partisans prêts à résister. En première ligne, l'ex-présidente Dilma Roussef qui lui a succédé. Elle a été destituée en 2016 lors de son deuxième mandat. Elle présente LEUR Parti des Travailleurs, le PT, en victime.
Ils veulent interrompre l'histoire du Brésil, effacer tout ce que nous avons fait durant ces 13 dernières années, notre bilan au pouvoirDilma Rousseff, ancienne présidente.
C'est la chute finale pour l'icône de la gauche brésilienne, au pouvoir de 2003 à 2010.
Poursuivi déjà dans 6 affaires, en janvier, en appel, Lula voit sa peine aggravée à 12 ans de prison pour avoir reçu un appartement contre des faveurs dans l'octroi de marchés publics.
Mais le 4 avril, la Cour suprême rejette sa demande d'habeas corpus
garantissant son maintien en liberté jusqu'à l'épuisement de tous les recours.
Le coup de grâce vient du juge anti-corruption Sergio Moro,
qui lui donne 24 heures pour se rendre.
Sous le choc, le camp Lula dénonce un acharnement.
Nous n'avons pas d'autre solution que de rejeter la décision du juge Sergio Moro, son obsession, sa haine, son aversion à l'égard du président Lula. Gleisi Hoffmann, ex directrice de cabinet de Dilma Rousseff.
Lula paie le prix fort, malgré sa popularité à gauche, qui fait de lui le favori des sondages pour la présidentielle d'octobre prochain...
Un pari désormais compromis.