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L'Union européenne "solidaire" face à l'accueil des migrants

"L'Italie n'est plus seule" dans la gestion de l'accueil des migrants. Ce sont les mots du chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, ce matin. Une Europe désormais plus responsable, selon un principe qui résume les acquis de cette nuit de débats à Bruxelles : qui arrive en Italie, arrive en Europe.

Neuf heures de discussions et un accord au bout de la nuit. Donald Tusk, le président du Conseil européen, est le premier à l'annoncer sur Twitter : "Les dirigeants de l'Union se sont accordés sur les conclusions du sommet, y compris la migration."

Cet accord, que beaucoup pensaient impossible, conclut 15 jours de bras de fer diplomatique autour de bateaux transportant des migrants secourus en mer. "De ce conseil européen sort une Europe plus responsable et plus solidaire. L'Italie n'est plus seule," se félicite l'Italien Giuseppe Conte. "C'est la coopération européenne qui l'a emporté sur le choix d'un non-accord ou de décisions nationales qui n'auraient été ni efficaces, ni durables," déclare, lui, le président français Emmanuel Macron.

La chancelière allemande Angela Merkel se dit optimiste, mais souligne qu'il reste encore des progrès à faire : "Nous sommes d'accord sur cinq directives. Il en manque encore deux pour un système d'asile commun à toute l'Europe, mais après cette journée, je suis optimiste." Le droit d'asile, il en sera donc question ce vendredi à Bruxelles, où les discussions se poursuivent.

La proposition de centres d'accueil contrôlés sur le territoire européen pour organiser l'accueil a été actée, selon le principe de solidarité partagée que réclamait l'Italie. "Une solidarité que nous devons aux pays de première entrée, " souligne le président Macron. Ces centres d'accueil de migrants seront répartis dans tous les pays d'Europe volontaires, y compris en Grèce et en Espagne, qui ont toutes deux donné leur accord. 

Les nouveaux arrivants seront divisés en deux catégories : ceux qui ont le droit au statut de réfugiés - ceux-là auront la possibilité de choisir leur centre - et les autres, qui devront attendre qu'un accord soit établi avec leur pays d'origine. Les migrants économiques, eux, n'auront pas le droit de rentrer en Europe.