Fil d'Ariane
Les premières files d'attentes se sont formées dès 6 heures du matin devant les écoles d'Antananarivo transformées en bureau de vote.
> A relire : Election présidentielle à Madagascar : mode d'emploi
Dix millions de Malgaches environ sont appelés aux urnes pour élire leur président. Certains n'étaient pas prêt à manquer ce rendez-vous.
Je suis venu voter tôt pour accomplir mon devoir de citoyen, j'espère que cela apportera du changement pour notre pays.
"Un changement " pas si sûr, car malgré un grand nombre de candidats (36), le scrutin a rapidement annoncé le retour des anciens.
Trois ex-présidents de la Grande île s'affrontent : Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina qui lui avaient succédé après la crise 2009 et les violences politiques ayant fait une centaine de morts.
Les deux frères ennemis, interdits de scrutin par la communauté internationale en 2013, se battent cette fois pour le poste du président sortant Hery Rajaonarimampianina.
Ce dernier espère, de son côté, obtenir un nouveau ticket pour, selon ses propres mots, consolider le développement.
Pauvreté mais aussi corruption : deux maux qui minent un pays où une grande majorité de la population vit avec moins de 2 dollars par jour.
Quelques jours avant l'élection, certains ne se faisaient guère d'illusion.
Je suis contente, je vais aller voter ce 7 novembre , mais je vais voter blanc parce que tous les présidents successifs n'ont eu aucune considération pour les pauvres.
Les moyens exorbitants déployés par les trois favoris semblent donc peu convaincre certains électeurs. Des moyens qualifiés d'indécents par l'ONG Transparency International qui ont laissé peu de visibilité aux petits candidats.
Seule certitude pour l'heure : un second tour prévu le 19 décembre prochain
si aucun candidat n'obtient 50% des suffrages.