Victoire surprise aux Maldives. C'est bien le chef de l'opposition Ibrahim Mohamed Solih, qui a remporté la présidentielle avec près de 58 % des voix. Un défi relevé pour cet archipel de l'océan Indien, où nombre d'opposants croupissent en prison.
A la surprise générale, le candidat de l'opposition maldivienne Ibrahim Mohamed Solih obtient près de 58% des suffrages, selon la commission électorale sur place. A 54 ans, peu connu des électeurs, celui qui était un candidat par défaut de l'opposition maldivienne, aura su déjouer tous les pronostics pour l'emporter.
C'est un moment de bonheur, c'est un moment d'espoir, un moment historique. Pour beaucoup d'entre nous, le périple a été difficile. Un périple qui a conduit en prison ou à des années d'exil, qui a vu l'effondrement des institutions publiques. Mais un périple qui a pris fin dans les urnes parce que les gens le voulaient.
Ibrahim Mohamed Solih, nouveau président des Maldives
Mohamed Ibrahim Solih devancerait de 16% le président sortant Abdulla Yameen, l'homme fort de l'archipel, dont beaucoup craignaient que l'élection soit truquée en sa faveur.
Elu en 2013 à la tête des Maldives, après un scrutin déjà contesté, Yameen a depuis, dirigé le pays d'une main de fer en faisant le ménage autour de lui. Son prédecesseur, Mohamed Nasheed, la figure de l'opposition maldivienne, contraint à l'exil et qui n'a pu être candidat appelle à une transition en douceur.
Dès dimanche soir, Solih a annoncé la libération des prisonniers politiques, l'un des nombreux points noirs de l'archipel, où les touristes du monde entier ne voient que le bleu des lagons.