Mali : la famille d'Olivier Dubois demande à la France et le Mali de "s'unir" pour sa libération

La famille du journaliste français Olivier Dubois, enlevé au Mali en avril par un groupe djihadiste, appelle la France et le Mali "à s'unir" pour parvenir à sa libération, dans un texte envoyé jeudi 5 août 2021, à l'AFP.
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Olivier dubois
Un journaliste français, Olivier Dubois, collaborateur de différents médias, affirme avoir été kidnappé début avril au Mali par des jihadistes affiliés à Al-Qaïda, dans une vidéo à la provenance indéterminée circulant sur les réseaux sociaux mercredi.
Capture d'écran/ réseau sociaux
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Ce texte a été écrit à l'occasion de l'anniversaire du journaliste qui fêtera ses 47 ans en captivité le vendredi 6 août, soit près de quatre mois jour pour jour après son enlèvement.

"Comme Martin Luther King en août 1963, nous avons un rêve... celui de croire que tu retrouveras ta liberté rapidement et que nous fêterons cet instant tous ensemble, mère, frère et sœurs accompagnés de tes enfants. Nous rêvons aussi que la France et le Mali s'unissent, enfin, pour te sortir du Sahel", ont écrit les membres de sa famille.

"Que les États français et malien nous entendent et exaucent ce souhait, car eux seuls ont la possibilité de le réaliser désormais", ont-ils poursuivi, appelant le journaliste à s'"accrocher".

Journaliste indépendant vivant et travaillant au Mali depuis 2015, Olivier Dubois est le seul otage français connu dans le monde.

Il avait lui-même annoncé son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai, expliquant avoir été kidnappé le 8 avril à Gao (Nord) par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda.

(Re)voir Mali : l'inquiétude des confrères du journaliste français enlevé Olivier Dubois

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Fin mai, la France a confirmé qu'il était otage d'un groupe jihadiste. A Paris, une enquête préliminaire a été ouverte pour "enlèvement en bande organisée" et "en relation avec une entreprise terroriste".

Un appel qui fait suite à des mobilisations

Quelques semaines auparavant, c'est environ soixante-dix personnes qui s'étaient rassemblées à Bamako pour une marche de soutien, le samedi 17 juillet.

"Cela fait 100 jours qu'Olivier est détenu, (comme) il est marcheur et fait partie d'un groupe de marche, c'était une très jolie symbolique de se réunir et de faire quelque chose qu'il aime", avait dit à l'AFP l'ex-compagne et mère de ses deux enfants, Déborah Al Hawi Al Masri. .  

Des amis, des journalistes, ou encore de simple Bamakois ayant répondu à l'appel, avaient marché dans une humeur joviale après avoir enfilé un t-shirt blanc imprimé du mot dièse #FreeOlivierDubois (Libérez Olivier Dubois).  

"C'est de notre devoir, de mon devoir, de faire en sorte que tout le monde sache qu'aujourd'hui il y a un ressortissant français, un journaliste, qui a voulu faire son travail et qui s'est retrouvé enlevé parce qu'il a voulu nous informer", avait ajouté Mme. Al Hawi Al Masri.   

(Re)voir France : mobilisation pour Olivier Dubois, otage au Sahel depuis cent jours

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D'autres manifestations publiques de soutien au journaliste avaient déjà pris place. Le vendredi 16 juillet, une bâche avait été déployée sur la facade de la mairie du Xe arrondissement de Paris ; et début juin, une centaine de personnes s'étaient simultanément réunies à Paris et Bamako.