Le Premier ministre français, Manuel Valls, achève ce samedi 31 janvier une visite de trois jours en Chine. Il comptait notamment encourager les investissements en France de la deuxième économie mondiale.
“Huanying lai Faguo !“ Pendant sa visite, Manuel Valls a souhaité la bienvenue aux investisseurs chinois dans leur langue (AP Photo/Johannes Eisele, Pool)
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"Bienvenue en France". La phrase a été prononcée en Chine et en chinois, par le Premier ministre français Manuel Valls. Ce mot d'accueil était destiné aux investisseurs de la deuxième économie mondiale, à l'occasion d'un discours prononcé devant les milieux d'affaires franco-chinois ce 31 janvier. "Je le dis ici à Shanghai : Huanying lai Faguo" ("bienvenue en France"), a-t-il prononcé avec un peu de peine, avant d'ajouter : "Je crois que le message est clair." En effet : depuis son arrivée en Chine le 29 janvier, le chef du gouvernement français n'a eu de cesse de répéter que "la France, plus que jamais, est désireuse d'accueillir les entreprises chinoises". "La protection de l'emploi est plus élevée en Allemagne" Tout au long de son voyage, le Premier ministre a vanté un pays "attractif, pro-entreprises, et qui se réforme" (lire notre article). Devant les patrons chinois, vendredi, il a appelé à "rééquilibrer" les relations économiques franco-chinoises. "Trop d'obstacles continuent de freiner nos échanges", a-t-il lancé, invitant à lever "une série d'obstacles amdinistratifs", notamment dans le domaine agroalimentaire. Pour illustrer l'attractivité de la France pour les investisseurs, il a affirmé : "l'image selon laquelle nous ne réformons pas notre marché du travail, et qu'il est impossible de licencier en France, est fausse." Suivant la même idée, il a comparé les marchés du travail français et allemand : "la protection de l'emploi est plus élevée en Allemagne qu'en France" et les 35 heures de travail hebdomadaire ne sont "qu'une durée de référence". Après son discours, le Premier ministre a rencontré à la mi-journée huit entrepreneurs chinois, dont le patron du repreneur du Club Med, Fosun, et le fondateur du site de commerce en ligne jd.com.
Le Premier ministre français, à gauche, et le maire de Shangai, à droite, se sont rencontrés pendant la visite de ce 31 janvier. (AP Photo/Johannes Eisele, Pool)
Photo souvenir Arrivé dans la matinée de samedi depuis Pékin, le Premier ministre français avait commencé sa journée dans la capitale économique chinoise par l'inauguration officielle d'un centre de recherche et développement du géant français des pneumatiques Michelin. A cette occasion, il a eu droit à la photo souvenir avec un employé costumé en Bibendum, provoquant les rires de la salle. Il y a aussi rencontré des cadres d'entreprises françaises dans le pays, qui lui ont fait part de leurs doléances diverses, mais aussi de points de progrès dans leurs relations avec l'administration chinoise. Même s'il faut encore "lever un certain nombre d'obstacles", "les choses bougent", a assuré Manuel Valls qui, jeudi, à son arrivée en Chine, avait demandé une plus grande "réciprocité" dans les relations commerciales entre l'Europe et la Chine. Le Premier ministre a clos sa visite à Shangai par un discours devant la communauté française de la ville. Un calendrier chargé La visite de Manuel Valls était aussi l'occasion de conclure un an de célébrations du cinquantième anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays. Mais le calendrier diplomatique franco-chinois pour 2015 ne se limitera pas à cette seule visite. Dès ce lundi 2 février, le négociateur chinois sur le climat, Xie Zhen Hua, sera de visite à Paris. Le Premier ministre chinois, Li Keqiang se rendra, lui, en France avant l'été. François Hollande devrait pour sa part se rendre en Chine en amont de la Conférence de Paris sur le climat, qui doit se tenir en décembre prochain.
Retour en images sur la visite de Manuel Valls
31.01.2015Reportage : Philippe Dova et Jessica Bros