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"Marche du retour" à Gaza : cinquième semaine et plus de 40 morts

Ce 28 avril, un cinquième vendredi consécutif de protestations et de violences le long de la frontière entre Gaza et Israël a marqué le début d'une nouvelle semaine de la "marche du retour". Quatre Palestiniens ont été tués, venant s'ajouter à un bilan déjà lourd.

Voici désormais cinq semaine que les Gazaouis participent à la "marche du retour" , une opération initiée par le Hamas pour manifester leur volonté de récupérer les terres colonisées par Israël. Mais à sa frontière, l'État hébreu est intraitable et sa riposte est sans appel. Depuis le début de la marche, une quarantaine de Palestiniens ont été tués par les soldats israéliens. 

L'armée israélienne, elle, accuse le hamas d'être responsable de ces morts : "Vous ne verrez jamais les dirigeants du Hamas en première ligne. Ils sont derrière leurs enfants et leurs femmes. Nous essayons d'éviter les pertes et d'éviter les affrontements directs, mais en fin de compte nous n'autoriserons pas que notre sécurité soit compromise," déclare Avigdor Liberman, le ministre israélien de la Défense.

"Un usage excessif de la force"

Et pourtant, pour ce cinquième vendredi de manifestations palestiniennes à Gaza, les forces israéliennes ont encore répliqué aux jets de pierres et autres cocktails molotov par des tirs à balles réelles. Quatre manifestants ont été tués, dont un adolescent de 15 ans, et plus de 150 ont été blessés, ce qui porte le bilan a plus de 40 Palestiniens tués depuis le début du mouvement de manifestation dans la bande de Gaza.

Les meurtres résultant de l'usage illégal de la force pourraient constituer des homicides volontaires.
Rupert Colville

Un usage excessif de la force par Israel, selon Rupert Colville, porte-parole du haut commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme : "Brûler des pneus, lancer des pierres, ou même des cocktails molotov, d'une telle distance des forces de sécurité protégées par des positions défensives peut-il être considéré comme une menace ? (...)  Dans le contexte d'une occupation, comme à Gaza, les meurtres résultant de l'usage illégal de la force pourraient aussi constituer des homicides volontaires, ce qui est une violation grave de la quatrième convention de Genève."

Ainsi les Nations unies et l'Union européenne demandent une enquête indépendante sur ces violences meutrières, alors que l'intensité des manifestations devraient culminer vers la mi-mai.