Marie-Rose Koro, candidate Parti Socialiste

Daphna Poznanski-Benhamou ayant vu son élection de 2012 invalidée et été déclarée inéligible, c'est Marie-Rose Koro qui porte les couleurs du Parti socialiste dans la campagne pour la législative. Elle fait de la sécurité sa priorité, alertant sur le risque d'attaques terroristes.
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Marie-Rose Koro, candidate Parti Socialiste
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Marie-Rose Koro, candidate Parti Socialiste
Qui êtes-vous ? Après mes études de linguistique, j’ai été l’assistante parlementaire du député puis sénateur Claude Estier qui a été mon mentor en politique. J’ai beaucoup appris à ses côtés : le travail législatif, le dialogue et l’action sur le terrain, les joies et les déceptions de la vie politique… Plus tard, j’ai moi-même été élue et j’ai siégé au Conseil régional de Basse-Normandie et au Conseil de l’Europe. Je pense donc avoir l’expérience nécessaire pour être une élue rapidement opérationnelle et efficace. De plus, je connais bien la vie des Français de l’étranger. A la suite de mon mariage avec un citoyen turc, malheureusement décédé en 2008, j’ai côtoyé, au quotidien pendant 30 ans, des Français expatriés ou binationaux. Depuis 7 ans, je suis installée en Turquie où j’ai créé une société de conseil aux personnes et aux entreprises. Mon fils, binational vit, quant à lui, sa première expérience professionnelle à Istanbul. Ensemble, nous avons été confrontés à bien des problèmes que connaissent nos compatriotes, expatriés comme moi, ou binationaux comme lui, et je veux que le gouvernement français et les administrations y apportent des réponses concrètes. Pourquoi voulez-vous être députée des Français établis hors de France ? J’ai été désignée comme candidate à la suite d’un vote des militants socialistes des différents pays de la circonscription. Je ne me suis pas autoproclamée candidate et je n’ai pas été imposée par une instance parisienne. Comme Yigal Dawidowicz, mon suppléant, je suis engagée dans le combat politique au service de l’égalité des droits, la solidarité et la justice sociale depuis de nombreuses années. Cette candidature s’inscrit donc dans la suite logique de mon parcours militant qui récemment m’a conduit à créer une section PS à Istanbul. Je sais quelles difficultés rencontrent au quotidien nos compatriotes expatriés ou binationaux mais je connais aussi leur potentiel dans le domaine culturel ou le secteur économique, et c’est une tâche enthousiasmante que d’apporter des réponses à leurs problèmes et de valoriser leurs compétences qui constituent un atout majeur pour le rayonnement culturel de notre pays et son développement économique. Sur quelles problématiques faites-vous campagne ? Si les électeurs me font confiance, dès le lendemain du vote, je m’attacherai à trois dossiers prioritaires et en premier lieu celui de la sécurité. Dès septembre dernier, une réflexion a été engagée par la Ministre des Français de l’étranger, Hélène Conway-Mouret, sur le risque sécuritaire avec pour premier objectif la professionnalisation de la gestion de crise au sein de notre réseau diplomatique. Avec Yigal Dawidowicz qui restera mon correspondant permanent en Israël, je veillerai à ce que nos ambassades et services consulaires soient constamment en alerte sur cette question. Le risque terroriste existe partout et le gouvernement français actuel a prouvé sa détermination à le combattre, y compris par les armes, comme au  Mali. Toutefois, c’est dans notre circonscription qu’il est le plus grand et que la situation peut rapidement tourner à la tragédie. Israël et la Turquie, pays limitrophes de la Syrie, sont les premiers concernés. Nous devons être prêts à toutes les éventualités. Le second dossier prioritaire est celui de l’accès à l’enseignement français et aux bourses. La Ministre des Français de l’étranger a lancé, il y a quelques semaines, une large concertation sur cette question dont nous aurons les conclusions en juin. Je serai très attentive à ce que la réforme qui sera ensuite présentée assure à nos enfants un plus large accès aux bourses sur de véritables critères d’égalité et de justice sociale et qu’elle permette la transmission de la langue française, là où les familles n’ont pas accès à un établissement du réseau AEFE ou bilingue. Enfin, ma troisième priorité concernera nos compatriotes que la crise financière a plongé dans la précarité. Il faudra renforcer les dispositifs d’aide et surtout améliorer l’information à ce sujet car je reçois en ce moment des messages de désespoir de personnes, souvent isolées géographiquement, qui ignorent tout de ces dispositifs de solidarité. J’aurai à étudier ces dossiers au cas par cas et à alerter nos administrations. Plus généralement, je militerai pour un changement de politique de l’Union européenne. Lors du conseil national auquel j’ai participé en avril, le Parti socialiste a affirmé avec force sa volonté d’agir pour que la réorientation de la politique européenne, impulsée par la France, franchisse maintenant une nouvelle étape afin que l’Europe ne sombre pas dans une austérité qui conduit à aggraver la précarité et les injustices. Aujourd’hui, les socialistes français et européens sont plus que jamais mobilisés pour contrer les plans d’hyper-austérité des partis conservateurs et de l’UMP en particulier, dont le récent projet fiscal prévoit par exemple la disparition de deux fonctionnaires sur trois, une mesure qui aurait évidemment des conséquences désastreuses pour notre réseau d’enseignement à l’étranger et nos services consulaires. Le site de campagne de Marie-Rose Koro