Mark Zuckerberg, le patron de Facebook : "Je suis vraiment désolé"

Cinq jours après la révélation de l'affaire Cambridge Analytica, le patron de Facebook sort de son silence et s'excuse. Dans un communiqué diffusé sur son compte et sur CNN, Mark Zuckerberg reconnait "des erreurs".
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(AP Photo/Jeff Roberson, File)
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"Je suis vraiment désolé que ceci soit arrivé". Mark Zuckerberg sort de son silence et fait son mea culpa dans une interview exclusive sur CNN ce mercredi, après la révélation le week-end dernier de l'affaire Cambridge Analytica du nom d'une société de données liée à la campagne 2016 du président Donald Trump. 
 

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Une affaire qui commence à devenir une sérieuse épine dans le pied du géant Facebook, dont l'action a dégringolé de 7% environ en une semaine. 

Cambridge Analytica a accédé à son insu à 50 millions d'utilisateurs de Facebook et aurait pu conserver ces données même après que Facebook a demandé à l'entreprise de les supprimer.

Une révélation qui met le patron de Facebook dans l'embarras. Après 5 jours de silence, Mark Zuckerberg a abordé le scandale publiquement à travers un post sur Facebook mercredi 20 mars.

Il a écrit que la société a fait des "erreurs" et a expliqué comment il a changé ses politiques pour s'assurer que les données des utilisateurs sont protégées. "Je souhaite que nous avions pris ces mesures plus tôt", a déclaré Mark Zuckerberg à CNN. "C'est probablement la plus grosse erreur que nous avons faite ici."

C'est probablement la plus grosse erreur que nous ayons faite.Mark Zuckerberg


En 2014, Facebook avait modifié sa plate-forme pour limiter la quantité de données auxquelles les développeurs tiers pouvaient accéder. Aleksandr Kogan, le data scientist qui a transmis les données à SCL Group et à sa filiale Cambridge Analytica, a construit une application Facebook qui a attiré les données des utilisateurs et de leurs amis en 2013.

Il avait alors accès à un large éventail de données. "Bien que les données de Kogan aient été correctement obtenues, il a violé la politique de Facebook quand il a partagé cette information avec un tiers", a déclaré Facebook. Lorsque Facebook a appris que l'information était partagée, elle a demandé à Cambridge Analytica de détruire les données. La société a dit qu'elle l'avait fait. Mais un ancien entrepreneur, Christopher Wylie, a contesté que Cambridge Analytica ait détruit les données de l'utilisateur. Mark Zuckerberg a déclaré qu'il regrettait d'avoir pris Cambridge Analytica au mot. "C'était clairement une erreur", a-t-il dit.

Le directeur général de Facebook a déclaré que la société prenait des mesures pour s'assurer que l'exploitation des données de Cambridge Analytica ne se reproduise plus. Pour commencer, Zuckerberg a déclaré que Facebook allait enquêter sur toutes les applications qui ont accès à de grandes quantités de données, et limiter encore plus l'accès aux données des développeurs.

Le fondateur de 33 ans assure avoir lancé des audits, doublé ses équipes de sécurité et banni les applications douteuses. Enfin, Mark Zuckerberg accepte même comme le demandent les sénateurs depuis des mois d’être auditionné par le Congrès sur le front de l’ingérence russe.

Cambridge Analytica dans la tourmente aussi


Quant à Cambridge Analytica, elle annoncé mardi avoir suspendu son PDG, Alexander Nix, dans l'attente d'une enquête sur les commentaires qu'il avait faits à un journaliste infiltré qui ont été secrètement enregistrés.

Nix s'était exprimé sur la chaîne britannique Channel 4 pour dire qu'ils iraient au-delà de l'utilisation de données pour blesser un candidat politique concurrent d'un client. Ces tactiques, avait déclaré Nix dans un rapport diffusé lundi, comprenaient piéger des politiques pour influencer les résultats d'une élection. Des propos explosifs quand on sait que la compagnie a des liens avec la campagne de Donald Trump.