La rébellion d'Ogaden
Les mouvements de guérilla dans la région reculée de l'Ogaden, située dans le sud-est du pays et à majorité somali, combattent le gouvernement central depuis des décennies. Ils demandent plus d'autonomie, voire la séparation. La région est riche en réserves de gaz et pétrole mais, selon eux, est délaissée par Addis Abeba. Parmi ces mouvements de rébellion, le Front national de libération de l'Ogaden (ONLF), qualifié de "terroriste" par Addis Abeba, lutte depuis 1984.
Les groupes Oromo
Les Oromo constituent le plus vaste groupe ethnique de l'Ethiopie -- un tiers des 84 millions d'habitants. Le Front de libération Oromo (OLF) a pris les armes dans les années 70 contre le régime marxiste du dictateur Mengistu Hailé Mariam. De petites factions continuent de demander la création d'un Etat indépendant. La police éthiopienne accuse régulièrement le groupe d'actes "terroristes".
L'insurrection en pays Afar
Des rebelles du Front uni révolutionnaire démocratique afar (Arduf) mènent une guérilla larvée dans l'Afar, une région reculée de l'est éthiopien, désertique et frontalière de l'Erythrée. Ils entendent mettre fin aux "privations" politiques et économiques dont ils se disent victimes. Le groupe a dans le passé enlevé des touristes.
Les forces à Gambella
Des bandits et des guérilleros dans la région occidentale de Gambella, frontalière du Soudan du Sud, ont mené des attaques contre les forces armées éthiopiennes. Des organisations de défense des droits de l'homme ont fait état de violences généralisées perpétrées par l'armée contre la population Anuak, qui, en retour, a formé des milices locales.
Ginbot 7
Basé aux Etats-Unis, ce groupe est lui aussi considéré comme "terroriste" par Addis Abeba. Ses membres disent lutter pour la démocratie et la liberté en Ethiopie. Plusieurs personnes condamnées en 2012 en Ethiopie en vertu de la loi anti-terroriste ont été accusées de lien avec le groupe, emmené par l'ancien maire d'Addis Abeba, la capitale éthiopienne, Berhanu Nega.