Limiter l'emploi précaire, facteur aggravant de l'injustice et des inégalités sociales, tel est l'objectif de Peer Steinbrück : "7 millions d'Allemands gagnent moins de 8,50 euros de l'heure", martèle-t-il dès les premières minutes du débat. Le SPD préconise donc un salaire minimum légal commun à tous les secteurs d'activité, contrairement à la chancelière, qui préfère laisser les partenaires sociaux négocier le
salaire minium localement et par branche d'activité. Elle maintient aussi que les contrats à durée déterminée et l'intérim facilitent l'accès des jeunes au marché et offrent aux entreprise une flexibilité indispensable : "Nous avons derrière nous quatre années positives... avec une économie forte et du travail...". De fait, l'
office allemand des statistiques officielles annonce un bon 0,7 % de croissance du PIB allemand pour le deuxième trimestre 2013. "Les postes de travail n'ont jamais été aussi nombreux," souligne la chancelière. Le chômage, à 7,1 %, reste le plus bas d'Europe et 1,9 million d'emploi ont été créés ces quatre dernières années. A cela plusieurs raisons, dont le soutien du chômage partiel (
Kurzarbeit) introduit pendant son mandat, mais aussi d'autres programmes ancrés dans la réforme du travail introduite sous Gerhard Schröder : les très controversés
mini-jobs, qui occupent plus de 7 millions d'Allemands dans des conditions précaires, et le
travail à temps partiel auquel sont réduites de nombreuses femmes, notamment, faute de structures d'accueil pour leurs enfants.