"J'ai été très surpris le jour où [Benoît XVI] l'a annoncé(...)Quand j'ai vu qu'il s'apprêtait à ajouter quelque chose, j'ai eu comme un soupçon. J'ai été supris par la date mais pas par le fait de sa démission(...) Je m'y attendais car il en avait parlé dans le passé et je le voyais un peu décliner, je sentais parfois sa fatigue. Je crois que la raison principale a été les Journées Mondiales de la Jeunesse prévues à Rio de Janeiro en juillet. il ne se voyait pas faire ce voyage et je crois qu'il ne pouvait pas le faire non plus. Mais il savait que ce rendez-vous avec les jeunes, le pape devait y être, alors il s'ets retiré et c'est un grand geste."
"J'ai vécu [son départ] à 11h quand il a rencontré les cardinaux. Il nous a fait un bref discours(...) J'ai été vraiment touché et c'était très impressionnant de voir à la télévision l'hélicoptère faire le tour de la place Saint Pierre(...)Oui ça m'a beaucoup ému. Maintenant nous devrons réfléchir sur la portée de ce geste."
"Chaque fois qu'il y a une élection de pape c'est une nouvelle ère. Benoît XVI a eu un rôle important pour nous réorienter sur les choses fondamentales (...) Il nous a ramené à la relation avec Dieu, c'est le message de l'Eglise (...) Certainement que le successeur devra continuer dans cette ligne (..) Benoît XVI vient de poser un geste qui est parmi les plus révolutionnaires depuis 7 siècles ! Alors quand vous dites que l'Eglise n'est pas dans la modernité..."
"Sur ces questions-là [des personnes divorcées qui ne peuvent pas se remarier à l'église] il y a un soin pastoral à développer et à ajuster(...) Les pasteurs sont conscients des blessures que les couples portent et des échecs parfois dans des mariages (...) L'Eglise considère que la famille c'est la valeur fondamentale. C'est la première cellule de l'Eglise et de la société. Il y aura peut-être de nouveaux développements mais je ne crois pas qu'il y aura des changements révolutionnaires."
"La question des abus sexuels question plus ample que nous connaissons depuis longtemps chez nous [au Canada]. J'ai commencé à travailler là-dessus en 1980 (...) et nous appliquons la tolérance zéro."
"Je ne crois pas que ce soit l'affaire "Vatileaks" qui ait poussé le pape à partir. Ca a été une dure épreuve pour lui, ça s'est passé dans sa maison et c'était quelqu'un de très proche qui l'a trahi.(...) Certainement que ça ne l'a pas aidé dans ses limites psychologiques et physiques mais on ne peut pas dire qu'il a renoncé à son poste à cause de ça."
"Le successeur devra continuer la purification commencée par Benoît XVI mais une Curie c'est complexe. C'est difficile à gouverner. Mais il y a beaucoup de fabulation. Quand on a pas de détails on fait des hypothèses."
"Ce nouveau pape devra être plus jeune certainement (..) et je crois que nous sommes dans un monde culturel complètement transformé par l'explosion des communications et l'impact que cela a sur les jeunes et la formation des jeunes. Nous avons vraiment à inventer une présence, une façon de comprendre et de nous exprimer à travers les nouveaux médias et c'est tout un chantier pour le pape et l'Eglise. Je ne twitte pas encore ! (...) Mais je me suis dit qu'il fallait que je commence."
"Je crois que la position que j'occupe dans l'Eglise est la principale raison pour laquelle mon nom circule. Etant un proche collaborateur du pape, je suis au premier rang. Mais ça, c'est le mérite de Benoît XVI." "Je ne peux pas ne pas y penser maintenant. Je dois rentrer au conclave en me disant si jamais. J'avoue que ça me fait réfléchir, ça me fait prier, ça me donne peur un peu. Je suis très conscience de la lourdeur de la tâche. Il faut être prêt à n'importe quelle éventualité. Je crois que certaines personne sont plus de chances que moi d'être élu. Mais je n'avais jamais imaginé me retrouver là étant un jeune prêtre."
"Le travail que je fait maintenant demande une connaissance très vaste des situations de l'Eglise sur tous les continents, ce qui me donne une perspective d'ensemble importante pour le poste de pape. ceci étant il y a bien des secrets que seul Dieu connaît !"
"Ma mère dit des chapelets tous les jours pour moi, mais [elle le fait] de toute façon ! C'est sa solidarité quotidienne avec moi ! Ces jours-ci sa prière doit s'intensifier."
"Je salue toute la population en particulier les gens d'Eglise, pour leur demander de prier pour le discernement qui doit se faire en ce moment. il y a à Rome un fameux diction : "Celui qui entre pape sort cardinal". C'est ce qui me rassure ! Le Saint Esprit peut nous aider à faire le bon choix."
"[Sur la priorité si il est élu pape] Je vais traverser la rivière quand j'arriverais au pont ! Je vais appuyer celui qui sera élu de tout mon coeur et avec toute mon énergie."