Mondial 2022 : la Coupe du Monde du Qatar est "traitée de manière injuste"

La Coupe du monde au Qatar a été "traitée de manière injuste et scrutée" depuis des années, déplore son directeur exécutif le 20 novembre. Les critiques ont été nombreuses à l’encontre de son pays sur les violations faites aux droits humains.
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Nasser al-Khater, patron de la Coupe du Monde de football 2022
Nasser al-Khater, directeur exécutif de la Coupe du Monde de Football à Doha en octobre 2018.
© AP Photo/Vadim Ghirda
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"Le Qatar a été traité de manière injuste et scruté depuis des années", déclare Nasser Al-Khater aux médias, samedi 20 novembre, à un an et un jour du début de la compétition.

Le patron de l'organisation du Mondial-2022 (qui se déroulera du 21 novembre au18 décembre) affirme que le Qatar n'a pas bénéficié de suffisamment de crédit par rapport aux réformes du travail qu’il a engagées. Selon lui, les conditions de travail de ses ouvriers issus de l'immigration, majoritairement en provenance d'Asie, ont été améliorées.

D'après les autorités qataries, trois personnes sont mortes depuis 2014 lors d'accidents sur les sites liés à la Coupe du monde, et 39 autres ont perdu la vie lors d'incidents "non liés au travail".

L'Organisation internationale du travail (OIT) a dévoilé des chiffres le 19 novembre, faisant état de 50 travailleurs immigrés morts au Qatar en 2020, et plus d'un demi-millier grièvement blessés.

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Le rapport dévoilé par l'OIT souligne aussi l'existence de différences dans la collecte de données, et recommande plus d'investigations concernant les morts considérées comme non liées au travail.

En février, Doha avait farouchement démenti des informations du quotidien britannique The Guardian chiffrant à plus de 6.500 le nombre de travailleurs immigrés morts au Qatar depuis 2010.

"Il y a des critiques, oui, mais le travail doit être fait. Il y a malgré tout beaucoup de progrès", poursuit Nasser Al-Khater.

L'émirat du Golfe a annoncé plusieurs réformes depuis l'attribution du Mondial en 2010, notamment l'instauration d'un salaire minimum et la possibilité de changer plus facilement d'employeur. Mais leur mise en œuvre se fait attendre, selon les critiques.

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"Le nombre d'avancées réalisées lors des sept, huit, neuf dernières années est assez extraordinaire. Mais malheureusement, les gens n'aiment pas parler de cela", estime le dirigeant qatari.

Plusieurs sélections européennes ont mis en avant la détresse des travailleurs immigrés au Qatar lors des qualifications pour le Mondial, et cette thématique a également été soulevée par le champion du monde de F1 Lewis Hamilton lors du Grand Prix du Qatar cette semaine.

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Plus de deux millions d'étrangers travaillent au Qatar, dont une grande partie est employée directement ou indirectement pour les vastes projets liés à la Coupe du monde.

Nasser Al-Khater a également assuré que les membres de la communauté LGBTQ seront les bienvenus au Qatar lors du Mondial, et que les couples homosexuels pourront partager la même chambre d'hôtel, en dépit des lois punissant l'homosexualité dans le pays.

"Tout le monde sera le bienvenu ici, tout le monde se sentira en sécurité. Tout le monde profitera de la Coupe du monde", a-t-il asséné, avant d'affirmer : "Il n'y a vraiment aucune raison de s'inquiéter d'une quelconque persécution".