Mort de Jean-Marie Le Pen : les réactions de la classe politique

Jean-Marie Le Pen, figure de l'extrême droite française et finaliste de la présidentielle de 2002, est mort mardi à l'âge de 96 ans en région parisienne, dans un établissement où il avait été admis il y a plusieurs semaines. La classe politique française n'a pas tardé à exprimer ses réactions.

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Le Pen

Le président du parti d'extrême droite Front national, Jean-Marie Le Pen, acclamé par ses partisans après avoir prononcé un discours commentant les résultats du premier tour des élections législatives françaises, le 9 juin 2002.

AP Photo/Laurent Emmanuel
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Un "visionnaire" et un "patriote" pour l'extrême droite, un "être abject, raciste et antisémite pour la gauche", "figure historique" pour l'exécutif qui marche sur des œufs... réactions contrastées à la mort de Jean-Marie Le Pen. 

Hommage appuyé du RN 

Le nouveau président du Rassemblement National (a été l'un des premiers à s'exprimer sur X en rendant hommage à Jean-Marie Le Pen. Jean-Marie Le Pen "a toujours servi la France, défendu son identité et sa souveraineté", dans "l'armée française en Indochine et en Algérie", ou en tant que "tribun du peuple", déclare Jordan Bardella.

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Le vice-président du RN Sébastien Chenu déplore la "disparition d'un immense patriote, visionnaire et d'une incarnation du courage" qui "a porté l'espoir de millions de Français". Le parti a salué son fondateur qui "restera celui qui, dans les tempêtes, tint entre ses mains la petite flamme vacillante de la nation française et qui, par une volonté et une ténacité sans limite, fit du mouvement national une famille politique autonome, puissante et libre".

Le gouvernement se veut nuancé

L'exécutif réagit avec prudence. Jean-Marie Le Pen, était une "figure historique de l'extrême droite" dont le "rôle dans la vie publique de notre pays pendant près de soixante-dix ans (...) relève désormais du jugement de l'Histoire", écrit ainsi l’Élysée.

Le Premier ministre François Bayrou rappelle que "Jean-Marie Le Pen aura été une figure de la vie politique française", au-delà "des polémiques qui étaient son arme préférée et des affrontements nécessaires sur le fond".

Le Ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau rappelle l'importance de "la page de l'histoire de la politique française" qui se referme.

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La gauche rappelle les faits historiques

La gauche s'indigne des hommages rendus à un "raciste", un "antisémite" et un "tortionnaire".  Le secrétaire général du Parti socialiste et député européen Pierre Jouvet estime que Jean-Marie Le Pen n'était "pas une figure de la vie politique française."

Le fondateur de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon s'est également exprimé sur X, rappelant que "le respect de la dignité des morts et du chagrin de leurs proches n'efface pas le droit de juger leurs actes".

Manuel Bompard, coordinateur national de la France Insoumise rappelle toutefois que les idées de Jean-Marie Le Pen "demeurent et que la lutte antifasciste reste d’une actualité brûlante."

L'ancien candidat NPA à l'élection présidentielle n'a pas mâché ses mots pour parler du décès de Jean-Marie Le Pen, énumérant les qualificatifs : "Le Pen, un raciste, un colonialiste, un facho, un tortionnaire, un assassin, un homophobe, etc… "