Fil d'Ariane
Le président américain Donald Trump a déclaré que le général iranien Qassem Soleimani, "aurait du être tué il y a des années". Il a même ajouté, toujours par tweet que "le général Qassem Soleimani a tué ou grièvement blessé des milliers d'Américains sur une longue période et prévoyait d'en tuer beaucoup d'autres (...) Il était directement ou indirectement responsable de la mort de millions de personnes".
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a justifié l'action de l'armée américaine sur CNN en affirmant que le général iranien Qassem Soleimani préparait une "action d'envergure (...) qui auraient mis en danger des dizaines, voire des centaines, de vies américaines".Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a menacé de "venger" la mort de Soleimani et décrété un deuil national de trois jours. "Il n'y a aucun doute sur le fait que la grande nation d'Iran et les autres nations libres de la région prendront leur revanche sur l'Amérique criminelle pour cet horrible meurtre", a promis le président Hassan Rohani.
Le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a évoqué un "acte de terrorisme international des Etats-Unis".
En Irak, le Premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi a estimé que le raid américain allait "déclencher une guerre dévastatrice en Irak". Le leader chiite irakien, Moqtada Sadr, a réactivé sa milice anti-Américains, l'Armée du Mehdi, ordonnant à ses combattants de "se tenir prêts".
Le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah, grand allié de l'Iran, a promis vendredi "le juste châtiment" aux "assassins criminels" responsables de la mort du général iranien.
Le président syrien Bachar al-Assad, épaulé militairement par Téhéran, a assuré que le soutien du général Soleimani à l'armée syrienne "ne sera pas oublié". "L'acte criminel commis par l'administration américaine confirme une nouvelle fois son approche pour soutenir le terrorisme et répandre le chaos et l'instabilité", a fustigé le président Assad.
Les rebelles yéménites Houthis, soutenus par Téhéran, ont appelé par la voix de Mohammed Ali al-Houthi, un haut responsable de la direction politique des rebelles, à des "représailles rapides et directes".
Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, enclave palestinienne de deux millions d'habitants, a condamné la frappe américaine contre "le martyr" Qassem Soleimani, "l'un des plus éminents chefs de guerre iraniens", la qualifiant de "crime américain qui accroît les tensions dans la région".
Le Front populaire de libération de Palestine (FPLP), groupe armé d'obédience marxiste, a appelé à une réponse "coordonnée" des "forces de la résistance" de la région.
Le chef de l’ONU Antonio Guterres déclare "le monde ne peut se permettre une nouvelle guerre dans le Golfe", il appelle aussi "les dirigeants à faire preuve du maximum de retenue" dans ce moment de tensions.
La Russie met en garde contre les conséquences de cette opération américaine "hasardeuse" qui va se traduire par un "accroissement des tensions dans la région", selon le ministère russe des Affaires étrangères.
La Chine, qui a fait part de sa "préoccupation", a appelé au "calme" et à la "retenue", "afin d'éviter une nouvelle escalade des tensions".
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a appelé "toutes les parties à la désescalade".
En France, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, appelle l'Iran à éviter "une grave crise de prolifération nucléaire".
L'Allemagne exprime sa "grande inquiétude" appelle aussi à la "désescalade" et à la recherche de solutions "par la voie diplomatique".