Fil d'Ariane
Rémi Féraud, sénateur PS et candidat à la mairie de Paris, pose pour l'AFP à Paris, le 27 novembre 2024
Le sénateur PS Rémi Féraud, choisi par la maire sortante Anne Hidalgo pour tenter de prendre sa succession à la tête de Paris en 2026, veut "rassembler tous les socialistes" autour de sa candidature, y compris son concurrent Emmanuel Grégoire.
"Je cherche le rassemblement avec les maires d'arrondissement, les élus, les responsables de la fédération. Mon objectif est de rassembler tous les socialistes, y compris Emmanuel Grégoire", a dit Rémi Féraud à l'AFP.
"Je suis dans les mêmes dispositions", lui a répondu sur RTL Emmanuel Grégoire, qui "regrette" que Rémi Féraud "soit l'instrument d'une vengeance d'Anne Hidalgo".
L'édile socialiste a annoncé mardi qu'elle ne briguerait pas de troisième mandat, en adoubant le parlementaire et chef du groupe de la majorité municipale au Conseil de Paris pour reprendre le flambeau.
Une semaine avant, Emmanuel Grégoire, son ex-premier adjoint devenu député PS, avec qui la maire est en froid, s'était déclaré candidat.
Ce sont les 3.000 adhérents de la fédération socialiste de Paris qui départageront les deux candidats à une date encore inconnue.
Le candidat socialiste à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire au lancement de sa campagne auprès des militants, le 26 novembre à Paris
Pour Rémi Féraud, "le fait qu'Anne Hidalgo dise tôt qu'elle ne se représentera pas est une chance à saisir".
"Seize mois c'est bien. C'est le temps qu'avait permis aussi Bertrand Delanoë pour préparer l'élection de 2014" qui a porté Anne Hidalgo à l'Hôtel de ville, a souligné l'ancien maire du Xe arrondissement.
Pour convaincre, le parlementaire de 53 ans table sur son "expérience" et sa "connaissance des dossiers parisiens". "Je suis élu de Paris depuis plus de 20 ans et je sais que les Parisiens veulent un maire qui s'occupe de leur vie quotidienne".
Comme son concurrent, qui a déjà lancé sa campagne auprès des militants, Rémi Féraud prône un rassemblement des forces de la majorité municipales (socialistes, écologistes et communistes) dès le premier tour des élections - en écartant LFI. "Ca aurait de la gueule et ça aurait du sens".
Qu'il soit méconnu du grand public est à ses yeux "un non-sujet". "Paris n'a jamais été gagné par la notoriété. Avant l'élection de Bertrand Delanoë et d'Anne Hidalgo, on disait la même chose, qu'ils n'avaient pas d'envergure... On ne leur prêtait pas la forte personnalité qu'ils avaient en réalité".
"Je ne suis fâché avec personne. On me prête d'être courtois et rassembleur mais pour mener une politique claire", assure-t-il.
Parmi ses projets, Rémi Féraud évoque l'élargissement de la zone à trafic limité (ZTL), instaurée récemment dans l'hypercentre de Paris, à l'ensemble des quartiers de la capitale. Une annonce qu'Emmanuel Grégoire a jugée "un peu improvisée". "C'est exactement ce que je ne veux pas faire. Je procèderai différemment", a commenté le député.