Les délégations russe et ukrainienne se sont retrouvées à Istanbul, en Turquie, le mardi 29 mars, pour un nouveau round de négociations de paix. Dans un premier temps, le Kremlin qualifiait les pourparlers de "significatifs" entre la Russie et l'Ukraine. Ce mercredi, Moscou estime que le résultat des négociations n'a donné rien de "très prometteur". Retour sur ces pourparlers d'Istanbul.
Moscou a douché les espoirs suscités par les négociations de paix, ce mercredi 30 mars. Selon le Kremlin, les pourparlers entre les délégations russe et ukrainienne à Istanbul, mardi, n'ont donné lieu à
"aucune percée", selon le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Un rétropédalage en règle. La veille, les Russes avaient laissé entendre que ces pourparlers pourraient ouvrir la voie à une rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.
Voir : Ukraine - Russie : des avancées "significatives" à Istanbul
Pour « accroître la confiance », les Russes avaient même promis de
" réduire radicalement l'activité militaire en direction de Kiev et Tcherniguiv", ville située dans le Nord de l'Ukraine. Malgré cette annonce du vice-ministre russe de la Défense, Tcherniguiv a été victime de bombardement toute la nuit de mardi à mercredi.
Ne pas oublier les explosions ou les obus russes
Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, avait réagi mardi dans un message-vidéo.
« Les signaux que nous entendons dans les négociations sont positifs, mais il ne faut pas oublier les explosions ou les obus russes."Quelles concessions les Ukrainiens sont-ils prêts à faire ?
L'Ukraine accepterait d'être neutre si elle obtenait un
"accord international" pour garantir sa sécurité. Plusieurs pays pourraient agir à titre de garants (les États-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, le Canada, la Pologne, la Turquie et Israël). Dans ces conditions, le pays ne rejoindrait
"aucune alliance militaro-politique", soulignent les négociateurs de Kiev. C'est à dire l'OTAN, la bête noire de Moscou.
Les Occidentaux sont circonspects
Les occidentaux sont restés très prudents sur l'issue de ce nouveau round de négociations. Les dirigeants américain, français, britannique, allemand et italien se sont montrés circonspects après l'annonce d’
"avancées" dans ces discussions , mardi. Et sans attendre le changement de ton russe qui n’a pas tardé.
"On verra s'ils tiennent parole", avait dit le président américain Joe Biden.
"Il semble y avoir un consensus sur le fait qu'il faut voir ce qu'ils ont à offrir".
À Londres, un porte-parole du Premier ministre Boris Johnson n'a pas dit autre chose. Londres jugera
"Poutine et son régime sur ses actes, pas ses paroles". D’ailleurs, le Royaume-Uni organisera jeudi une conférence de donateurs pour mobiliser davantage d'armes létales pour l'Ukraine.