Le fondateur du mouvement souverainiste "Debout la France", Nicolas Dupont-Aignan était ce mardi 6 février l'invité de TV5MONDE politique. Il est venu détailler son ambition d'une grande coalition face à Emmanuel Macron et, alors que le président de la République se rend en Corse, Nicolas Dupont-Aignan s'en est pris aux revendications des dirigeants nationalistes de l'île.
"Je sens une lassitude des divisions". Nicolas Dupont-Aignan rêve d'une grande coalition, d'une "union sérieuse pour préparer l'alternance de demain". Avec qui ? Tous ceux qui partageront sa vision de l'union. Y compris avec Marine Le Pen (à qui il avait déjà apporté son soutien en vue du second tour de la présidentielle), la cheffe du Front Nationale n'étant "pas d'extrême droite" estime le président de Debout la France. Les Français, juge Nicolas Dupont-Aignan, veulent que l'on prépare ce qui fera suite au "mirage macronien". Les priorités : le contrôle des frontières, la défense du pouvoir d'achat, les retraites... car, selon lui, la croissance ne bénéficie ni aux travailleurs ni à l'emploi.
Nicolas Dupont-Aignan ne mâche pas ses mots à l'encontre du chef de l'Etat. Il qualifie Emmanuel Macron d'"escroquerie politique" et de "génie de la communication".
"Que les nationalistes corses ne nous prennent pas pour des imbéciles"
Alors que le président français se rend cette semaine en Corse et que les responsables du nouvel exécutif de l'île demandent une réforme constitutionnelle pour consacrer les spécificités corses, Nicolas Dupont-Aignan considère que Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni vont "à l'encontre du pacte républicain". Un changement constitutionnel ? "Je ne le souhaite pas, répond Nicolas Dupont-Aignan. Les nationalistes ne sont pas propriétaires de la Corse. L'identité corse est déjà respectée et les nationalistes veulent nous entraîner vers le piège de la division : ils font une sorte de chantage". Avant de conclure : "S'ils veulent leur indépendance, alors qu'ils organisent une consultation et qu'ils assument ! Mais ils n'auront plus une centime de Paris !"