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Récit de T. Cavaillès / Montage de O. Marchi
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Nigéria : confusion après la disparition de 111 collégiennes

Les craintes d'un nouveau "Chibok" sont ravivées au Nigeria depuis la disparition lundi dernier de 111 collègiennes de l'école de Dapchi, après une attaque attribuée à Boko Haram. Jeudi les autorités évoquaient une libération des jeunes filles, avant finalement de se rétracter, ce qui a provoqué la colère et la confusion chez les habitants.


Après l'attaque lundi par des djihadistes, l'internat pour jeunes filles de Dapchi se retrouve les bancs vidés de ses jeunes élèves qui ont préférée retourner chez elles. Mais des questions demeurent : combien d'entre elles ont été enlevées, où sont elles aujourd'hui  ?

La  visite expresse sur les lieux du ministre de l'information nigerian n'aura pas suffit à répondre à cette questions

Ce que nous pouvons dire clairement désormais, c'est que nous avons travaillé pour établir combien de personnes ont été enlevées... Ce que nous savons pour le moment, c'est que nous ne pouvons pas trouver certaines élèves.Lai Mohammed, ministre de l'Information

Jeudi les autorités parlaient pourtant de 111 jeunes filles enlevées. et affirmaient que plusieurs d'entre elles avaient été retrouvées par les militaires. Depuis elles ont fait machine arrière dans leurs déclarations, selon un officielle aucune jeune fille n'a en fait été libérée. Quatre ans après l'enlèvement de 276 jeunes filles à chibok, ce nouveau rapt ravive la colère des nigerians.

Ce qui s'est passé dans l'État de Yobé est choquant. C'est décourageant et c'est épouvantable.Nous éprouvons un sentiment terrible vis-à-vis de cet incident parce qu'il nous rappelle, lorsque les filles Chibok ont été enlevées. Nous ne nous sommes toujours pas remis de cette tragédie. . Il  y a de quoi se demander si nous avons tiré les leçons de l'enlèvement d'avril 2014 et pourquoi Boko Haram existe?Florence Ozor, présidente du mouvement Bring Back Our Girls

Le groupe djihadiste nigerian Boko Haram est accusé d'être derrière ce nouvel enlèvement. La colère est d'autant plus justifiée qu'en 2015, Muhamadu Buhari, alors candidat à la présidentielle promettait d'éradiquer le groupuscule terroriste. Une promesse répétée dès son élection à la tête du pays : "Je peux vous assurer que Boko Haram va vite mesurer la force de notre volonté collective et de notre engagement à débarrasser la nation de la terreur et pour ramener la paix. Nous ferons tout pour vaincre le terrorisme."avait-il alors déclaré.

Mais tout cela n'aura visiblement pas suffit.