Nouvelle-Calédonie : une classe politique française satisfaite

Le troisième et dernier référendum d'autodétermination en Nouvelle-Calédonie a vu, dimanche, la victoire écrasante mais sans surprise du Non à l'indépendance à 96,49%. Un résultat qui est salué par l'ensemble de la classe politique française à une exception près.
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Nouvelle-Calédonie : victoire du non
Le non à l'indépendance l'emporte de manière écrasante.
Nouméa (Nouvelle-Calédonie), le 12/12/21.

 
AP Photo/Clotilde Richalet.
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La classe politique a largement salué dimanche la victoire du non à l'indépendance lors du 3e référendum d'autodétermination en Nouvelle-Calédonie, le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon jugeant toutefois le résultat "pas légitime" en raison du très fort taux d'abstention.

"Ce référendum n'est qu'un point de départ"

"C'est un grand moment de bonheur", a réagi sur France 3 la candidate LR à l'élection présidentielle Valérie Pécresse, "parce que pour moi, évidemment, la Nouvelle-Calédonie c'est la France, les outre-mer c'est la France".
 

Il y a eu un choix, un choix clair, un choix massif. Mais ce référendum n'est qu'un point de départ. Maintenant il va falloir construire l'avenir de la Nouvelle-Calédonie. Cela supposera aussi un investissement de l'Etat fort.Valérie Pécresse, candidate LR à l'élection présidentielle.
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"Le point de départ d'une relation renouvelée"

"On n'est pas du tout au bout de cette question très importante: quel type de lien peut-il avoir entre un pays aussi précieux pour la France et pour qui la France est aussi importante ?", a souligné François Bayrou sur BFMTV.

Le président du MoDem a aussi dénoncé des "polémiques sans intérêt majeur", après les attaques contre Emmanuel Macron accusé d'"indifférence" à droite sur le sujet. "Sa responsabilité est d'être le président de tous", a-t-il justifié.

Pour le président LR du Sénat Gérard Larcher, "le résultat de ce scrutin ne doit pas être perçu comme un aboutissement mais comme le point de départ d'une relation renouvelée entre la France et les populations calédoniennes".

"L'enjeu est désormais de faire de la Nouvelle-Calédonie une terre de concorde et de progrès, enracinée dans son environnement Pacifique, respectueuse de ses identités plurielles, sûre de ses potentialités économiques", a ajouté M. Larcher dans un communiqué.

"Après trois référendums, nos compatriotes Calédoniens ont définitivement choisi la France. (...) Seul un dialogue respectueux permettra de construire un destin commun. L'Etat doit s'engager dans ce processus de réconciliation", a déclaré le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau.

"Le non à l'indépendance résonne comme un oui à la France"

Pour le patron des députés LR Damien Abad, "le +non+ à l'indépendance résonne comme un +oui+ à la France. Il nous faut désormais écrire une page commune et être à la hauteur des enjeux".

"La Nouvelle-Calédonie reste française ! Il faut maintenant oeuvrer à la restauration de l'unité. Je le ferai", a tweeté à l'extrême droite la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen.

Le candidat Eric Zemmour s'est adressé aux Néo-Calédoniens dans une vidéo sur Twitter. "Votre volonté est sans appel. Vous êtes Français et vous le resterez !", a-t-il affirmé.

A gauche, le porte-parole des sénateurs socialistes Rachid Temal a salué le choix de la Nouvelle-Calédonie "de rester dans la France". "Cette décision oblige : la concorde entre néo-Calédoniens, une République qui tient toutes ses promesses et met fin aux inégalités inacceptables".

"Un résultat pas légitime"

Jean-Luc Mélenchon, candidat LFI à la présidentielle, a lui dénoncé sur France Inter/franceinfo/Le Monde un résultat "pas légitime", rappelant que les indépendantistes avaient appelé à repousser le scrutin. "Il n'y avait qu'un bulletin puisque les indépendantistes ont décidé de ne pas participer au référendum".

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est pour sa part félicité dans le grand jury RTL/Figaro/LCI que ce référendum se soit tenu "dans des conditions de sécurité tout à fait acceptables et malgré la crise sanitaire".

Il a salué également "le courage" d'Emmanuel Macron d'avoir réalisé "trois référendums pendant son quinquennat".