NSA : Europe, Asie... une polémique mondiale

"Les Etats-Unis sont parfois allés trop loin en matière d'espionnage..." Le secrétaire d'Etat John Kerry a présenté ses excuses pour les abus des services du renseignement américain. C'est une première pour les Etats-Unis, tandis que l'affaire rebondit entre la Russie et l'Allemagne et que la Chine demande des explications. Réfugié à Moscou depuis ses révélations sur les écoutes du portable d'Angela Merkel, l'ancien des services secrets américains Edward Snowden sera entendu par la justice allemande en Russie.
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NSA : Europe, Asie... une polémique mondiale
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“Edward Snowden a encore des révélations à faire“

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Espionnage : quand l'Asie s'éveille

01.11.2013Avec AFP
L'Australie et les Etats-Unis sommés de s'expliquer en Chine Ce vendredi 1er novembre, la Chine a réclamé des explications à l'Australie, dont les missions diplomatiques sont accusées d'être impliquées dans le vaste réseau d'espionnage américain, tandis que l'ambassadeur de ce pays était convoqué par l'Indonésie. "Nous demandons à la partie australienne d'apporter une clarification", a déclaré Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. La veille, interrogée sur le même sujet, Mme Hua avait déjà indiqué que la Chine attendait "des explications" de la part de Washington. "Nous demandons que les missions diplomatiques amies et leur personnel suivent à la lettre les traités internationaux (...) et ne participent à aucune activité qui pourrait menacer la sécurité et les intérêts de la Chine", avait-t-elle insisté. Elle réagissait aux affirmations du magazine allemand Der Spiegel et du quotidien australien The Sydney Morning Herald selon lesquelles des ambassades australiennes en Asie ont été utilisées par les renseignements américains afin d'intercepter des échanges de données, notamment sur internet. Ce système fait partie d'un vaste réseau international d'espionnage révélé par Edward Snowden, ex-consultant de l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA), et qui suscite une vive polémique entre l'Europe et les Etats-Unis. L'indonésie s'indigne De son côté, l'ambassadeur d'Australie à Jakarta Greg Moriarty a été convoqué par le ministère des Affaires étrangères indonésien, où il a rencontré un haut responsable tôt vendredi. "C'était une bonne réunion", a-t-il simplement déclaré à la presse qui l'attendait à la sortie. La veille, l'Indonésie avait vivement protesté, qualifiant de "totalement inacceptable" la possible utilisation, en tant que base d'espionnage, de l'ambassade d'Australie, "un pays voisin ami".                    Mercredi 30 octobre, Jakarta avait déjà émis de vives protestations après d'autres informations du Sydney Morning Herald et du Spiegel, faisant état cette fois d'un système d'espionnage installé au sein de l'ambassade américaine en Indonésie. Les ambassades américaines en Asie : relais du renseignement Selon le Sydney Morning Herald et le Spiegel, 90 missions diplomatiques américaines auraient ainsi abrité des équipements d'interception de données, dont entre autres la Chine, la Malaisie, l'Indonésie, la Thaïlande.                    La Malaisie, quant à elle, a demandé des "clarifications" à l'ambassade d'Australie. La Thaïlande a, en revanche, qualifié de "sans fondements" les informations des médias, tandis qu'un porte-parole du gouvernement cambodgien n'y a vu rien de nouveau. "Les Etats-Unis utilisent depuis longtemps des systèmes de surveillance électronique. Il ne s'agit pas d'une surprise pour nous", a déclaré Khieu Kanharith.