Fil d'Ariane
Né à New York en 1986, Omar Mateen, 29 ans, s'était remarié et était père d'un enfant. Décrit par ses proches comme impulsif et instable, il était révulsé à la vue d'homosexuels qui s'embrassent. Son père et son ex-femme témoignent.
"Au début, c'était quelqu'un de normal qui tenait à sa famille, adorait plaisanter. Adorait s'amuser. Mais quelques mois après que nous nous soyons mariés, j'ai vu qu'il était instable, bipolaire et qu'il s'énervait sans raison", a témoigné Sitora Yusufiy, son ex-femme, lors d'une conférence de presse dans le Colorado, où elle vit.
A l'époque, le couple habitait Fort Pierce, en Floride. Omar avait été marié une première fois, en 2009 dont il divorcera en 2011.
Sa seconde femme précise qu'il était musulman pratiquant et assure ne jamais avoir entendu faire l'apologie du terrorisme. Mais déjà, selon elle, il était un homme violent : "Il me battait. Il pouvait revenir à la maison et commencer à me frapper parce que la lessive n'était pas faite, par exemple".
Né de parents d'origine afghane en 1986, Omar Saddique Mateen a quitté New York, sa ville natale, en 2009, au moment de son mariage.
Il voulait être policier alors il s'entraînait avec ses amis qui étaient policiers et il avait un permis de port d'arme valide en Floride", a-t-elle précisé.
Pour l'ex-femme d'Omar Mateen, la vie n'est plus tenable. Trop de violence. Elle se résout à appeler ses parents à l'aide qui finissent par l'exfiltrer de l'appartement conjugal : "Il était instable mentalement, et malade mentalement", a-t-elle confié aux médias. Elle précise que son ex-mari prenait également des stéroïdes :"Il était évidemment dérangé, profondément, et traumatisé".
Elle n'a plus jamais revu l'homme à l'origine du massacre d'Orlando. "Ma famille m'a littéralement sauvée" conclut-elle.
De son côté, la police fédérale indique que le jeune homme avait travaillé comme gardien dans un établissement pour délinquants juvéniles, ce qui lui avait permis d'obtenir permis de port d'arme depuis 2011 et qui arrivait à échéance en 2017.
Selon Trevor Velinor, porte-parole du Bureau de l'alcool, du tabac, des armes à feu et explosifs des États-Unis, la semaine précédant la tuerie, Mateen s'était procuré légalement deux armes.
Mir Seddique, son père, sur la chaîne NBC, a indiqué à se souvient d'une scène où éclata un jour son homophobie : "Nous étions dans le centre-ville de Miami (...). Et il a vu deux hommes qui s'embrassaient devant les yeux de sa femme et son enfant, et il est devenu très énervé. Ils s'embrassaient et se touchaient et il a dit: "Regarde ça. Devant mon fils, ils font ça".
Il assure que la fusillade de dimanche n'a "rien à voir avec la religion".
Selon l'Imam Shafiq Rahman, il fréquentait régulièrement le Islamic Center de Fort Pierce. Il y a été deux jours avant la tuerie.
«Il voulait être policier»
«Au début, c'était quelqu'un de normal qui tenait à sa famille, adorait plaisanter. Adorait s'amuser. Mais quelques mois après que nous nous soyons mariés, j'ai vu qu'il était instable, bipolaire et qu'il s'énervait sans raison», a témoigné dimanche son ex-femme, Sitora Yusufiy, lors d'une conférence de presse depuis Boulder dans le Colorado, où elle est désormais installée.
Omar Seddique Mateen était musulman pratiquant, selon Sitora Yusufiy qui a toutefois assuré ne l'avoir jamais entendu faire l'apologie du terrorisme. «Il n'y avait absolument aucun signe» que ses amis soient des radicaux lorsque le couple vivait à Fort Pierce, en Floride, a-t-elle dit.
«Il voulait être policier alors il s'entraînait avec ses amis qui étaient policiers et il avait un permis de port d'arme valide en Floride», a-t-elle ajouté.
Il a travaillé comme gardien dans un établissement pour délinquants juvéniles, ce qui lui avait permis d'obtenir le permis. Puisqu'elles ont été classées sans suite, les enquêtes du FBI ne l'ont pas empêché d'acheter les armes légalement, a souligné la police fédérale.
Homophobie viscérale
Son père, lui, plaide pour une homophobie viscérale.
L'auteur de ce massacre, abattu par la police, a été identifié. Il s'appelle Omar Mateen. Il s'agit d'un Américain de 29 ans d'origine afghane. Il habitait à 200 kilomètres d'Orlando, à Port saint Lucie. Depuis 2007, il travaillait comme vigile pour une société de gardiennage. Il avait été interrogé à plusieurs reprises par le FBI en 2013 et 2014. La piste du djihadisme est privilégiée pour l’instant.
Le FBI a ouvert une enquête pour terrorisme et, parmi les derniers éléments, Omar Mateen est soupçonné d’avoir passé un appel aux services d’urgence américains 911 dans lequel il aurait prêté allégeance à l’organisation de l’Etat Islamique.
Le groupe terroriste a ensuite revendiqué l’attaque, mais il n’y a pas encore de preuve de communication directe entre le tueur et des membres de l’organisation de l’Etat Islamique à l’étranger.
Une récupération de l’EI
Il aurait pu agir seul et l’Etat Islamique a ensuite pu récupérer cette fusillade sans même que ses membres aient été au courant de ce qui se préparait.
Déjà surveillé à deux reprises
Le FBI a révélé, un peu gêné on l’imagine, que le jeune homme avait été surveillé par les agents fédéraux dès 2013, même interrogé deux fois. Le FBI avait été informé des sympathies d’Omar Mateen pour l’islamisme radical.
Le fondateur de la principale association qui représente les Musulmans aux Etats-Unis a, de son côté, condamné – je cite – un crime haineux.
En raison de l’ampleur de la tragédie le Gouverneur de Floride a instauré l’état d’urgence.