29 ou le 30 décembre 2009 Travaillant pour le magazine Pièces à conviction de France 3, les deux journalistes français et leurs trois accompagnateurs sont enlevés à 60 km de Kaboul dans la province montagneuse de Kapisa, réputée à risques. 3 janvier 2010 Les talibans nient toute implication dans l'enlèvement. 4 janvier Selon le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, la France a « bon espoir » que les journalistes français soient vivants. 17 janvier Les journalistes sont en vie mais mais aucune négociation n'a été entreprise avec leurs ravisseurs, déclare le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. Selon lui, le président Sarkozy a déploré une « imprudence vraiment coupable » des deux journalistes. Des propos vivement dénoncés par Reporter sans frontière et les syndicats de journalistes. 18 janvier Une soixantaine de journalistes signent un texte de soutien refusant que la réputation de leurs confrères soit salie. 1er février La Société des journalistes (SDJ) de France 3 dénonce le « silence » de France Télévisions sur leurs confrères. 11 février Le sort des deux journalistes est une « préoccupation de chaque instant » pour Paris, assure à Kaboul le Premier ministre François Fillon. 11 avril Une vidéo diffusée sur Internet montre les deux otages amaigris, filmés par leurs ravisseurs lisant un texte demandant au président français de satisfaire les exigences des talibans.
Capture d'écran de l'édition nationale du 19/20 de France 3 du 12 avril 2010, où le présentateur Laurent Bignolas a dévoilé l'identité de ses deux confrères, Herve Ghesquiere et Stéphane Taponier, otages en Afghanistan - AFP.
12 avril France Télévision dévoile l'identité des deux journalistes. 22 juin Le ministre de la Défense, Hervé Morin, se rend en Afghanistan avec le patron de France télévision, Patrick de Carolis, qui déclare que "les échanges" avec les ravisseurs « s'intensifient ». 7 juillet France télévision met en place un décompte quotidien des jours de détention et Nicolas Sarkozy assure que le gouvernement fait "tout ce qu'il faut" pour les libérer. 27 juillet François Fillon indique que la France a « une discussion quasiment continue »avec les ravisseurs et a reçu « des informations très précises » sur leur vie. 23 août Rémy Pflimlin, nouveau PDG de France Télévisions, se déclare « raisonnablement optimiste ». 5 septembre Claude Guéant assure que les otages sont « en bonne santé ». 24 septembre Il y a un espoir raisonnable qu'ils soient libérés avant noël, selon le chef d'état major des armés, Edouard Guillaud. Mais, recevant le comité de soutien, Nicolas Sarkozy se refuse à envisager une échéance. 25 octobre Concert de soutien au Zénith de Paris pour les 300 jours de détention.
Alain Juppé et le président afghan Hamid Karzaï, le 26 décembre 2010 à Kaboul - AFP.
20 décembre Une nouvelle vidéo des journalistes qui s'adressent à leur famille, a été envoyée aux autorités françaises. Selon le Quai d'Orsay, l'enregistrement date de mi-novembre. 23 décembre Le comité de soutien remet à la présidence de la République une pétition signée par 80 000 personnes. 26 décembre En visite en Afghanistan, le ministre de la Défense Alain Juppé déclare que tout le monde est mobilisé. Le président Karzai a assuré du « soutien complet des autorités afghanes et de l'aide qu'elles peuvent apporter ». 29 décembre A l'appel du comité de soutien, rassemblements et concerts sont prévus à Paris et dans de nombreuses villes de France. 29 décembre Les proches reprochent au gouvernement de leur donner régulièrement de "faux espoirs". 1er janvier 2011 Les talibans accusent les deux otages d'espionnage. "Absurde", réagit Paris. 10 janvier "Il ne peut y avoir qu'une issue favorable" (Fillon). 24 janvier "ils sont en vie et moins j'en dirai mieux ça sera" (Sarkozy). 24 mars Paris a repris les discussions avec les ravisseurs (Juppé). 2 mai La mort d'Oussama ben Laden peut jouer "positivement" sur le sort des deux otages en Afghanistan (ministre de la Défense Gérard Longuet) 3 mai La Commission européenne réclame la libération immédiate de Ghesquière et Taponier à l'occasion de la journée mondiale pour la liberté de la presse.