Un attentat-suicide a fait au moins 128 morts dans le sud du pays ce vendredi. Revendiqué par Daech, il visait un meeting électoral à moins de deux semaines des élections législatives. Le même jour, l'ex-Premier ministre Nawaz Sharif a été arrêté.
L'attentat s'est produit à une quarantaine de kilomètres de Quetta, à Mastung, dans la province du Baloutchistan, la plus pauvre et la plus instable du Pakistan. Les témoins parlent d'une scène effrayante, d'une véritable boucherie. L'attaque visait le meeting de Mir Siraj Raisani, candidat à un siège de député provincial. Il venait d'entamer son discours quand un homme assis au premier rang, bardé d'explosifs, a déclenché ses explosifs. Au moins 128 morts, plus de 100 blessées - l'attentat suicide a été revendiqué par le groupe Etat Islamique
Trois attentats en une semaine
Plus tôt dans la journée, une autre bombe a explosé près de Bannu, au passage du convoi d'un autre candidat. Selon la police, quatre personnes ont été tuées, 40 autres ont été blessées. L'homme politique visé a survécu à l'attaque.
C'est le troisième attentat cette semaine au Pakistan, où le climat se fait de plus en plus tendu avant les élections législatives du 25 juillet. La tension a brusquement monté d'un cran avec la condamantion, la semaine dernière, à dix ans de prison, pour corruption, de l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif. Dès son arrivée à l'aéroport, il a été placé en détention avec sa fille Maryam condamnée, elle, à 7 ans de prison.
Les observateurs s'inquiètent du tour pris par la campagne - enlèvements, pressions, menaces sur des médias et militants politiques. Mise en cause, l'armée dément toute implication. Elle a même annoncé le déploiement de plus de 370 0000 hommes pour assurer la sécurité le jour du scrutin.