Le Premier ministre sortant Mark Rutte a remporté les élections législatives organisées aux Pays-Bas. Il a battu son rival d'extrême-droite Geert Wilders.
Une victoire des libéraux saluée dans les capitales européennes. Les résultats définitifs sont attendus ce vendredi 17 mars.
Le Premier ministre libéral néerlandais Mark Rutte, qui semblait avoir facilement battu son rival d'extrême droite Geert Wilders mercredi aux législatives, au grand soulagement de l'Europe, a salué une victoire contre ce qu'il appelle "le populisme de mauvais aloi".
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a consolidé sa victoire avec son parti crédité de 33 sièges, devant les vingt sièges de son rival d'extrême droite Geert Wilders, selon des résultats provisoires sur la quasi-totalité des votes diffusés jeudi.
Selon ces résultats compilés par l'agence de presse néerlandaise ANP, sur la base de 97% des voix, le Parti populaire libéral et démocratique (VVD) de Mark Rutte remporterait 33 sièges sur les 150 de la chambre basse du parlement.
Ce résultat représente une perte de huit sièges par rapport aux 41 obtenus lors des dernières élections en 2012, mais une nette avance sur Geert Wilders.
Avec vingt élus, le Parti pour la Liberté (PVV) de M. Wilders aurait gagné cinq sièges de députés par rapport aux élections législatives de 2012, mais aurait progressé de huit sièges par rapport au parlement sortant, cette formation ayant vu trois élus partir au cours de la législature.
"Nous étions le troisième plus grand parti des Pays-Bas. Maintenant, nous sommes le second plus grand parti. La prochaine fois, nous serons n°1!", a-t-il affirmé dans un tweet.
Dans ce pays de coalitions, le député a assuré être prêt à gouverner "si c'est possible", bien que l'ensemble des autres partis aient exclu une telle collaboration.
Avec 19 sièges chacun, les chrétiens-démocrates du CDA et les progressistes de D66 sont des partenaires naturels pour les libéraux, mais une telle coalition aurait besoin de cinq sièges, et donc d'un parti, supplémentaires pour obtenir la majorité de 76 sièges.
Le scrutin a été marqué par une participation massive: 80,2% des 12,9 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes, selon l'Institut de sondages Ipsos. En 2012, ce taux était de 75,3%.
"Un vote pour l'Europe, contre les extrémistes"
Jean-Claude Juncker
Ces chiffres ont rassuré en Europe: "Félicitations aux Néerlandais d'avoir enrayé la montée de l'extrême droite", a ainsi tweeté le chef de la diplomatie française.
La chancelière Angela Merkel a félicité Mark Rutte.
"
C'est un bon jour pour la démocratie. Je me réjouis de poursuivre une bonne collaboration en tant qu'amis, voisins, Européens", a indiqué la chancelière, citée dans ce Tweet.
Après le Brexit au Royaume-Uni et la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, tous les yeux étaient braqués sur la formation de Geert Wilders, dont le score était attendu comme un baromètre de la montée du populisme en Europe, à moins de 40 jours de la présidentielle française et avant les législatives allemandes de l'automne.
"Politiciens raisonnables"
Comme le PVV de Geert Wilders, avec lequel toutes les principales formations ont d'ores et déjà exclu de gouverner, les chrétiens-démocrates du CDA et les progressistes de D66 auraient aussi remporté 19 sièges chacun.
Crédité de 36 sièges il y a quelques mois, son Parti pour la liberté (PVV) était doucement retombé dans les sondages à l'approche des élections. Ce n'est pas la première fois que l'élu à la chevelure péroxydée, qui avait obtenu son meilleur résultat en 2010 avec 24 sièges, voit son score dégringoler entre les prédictions des sondages et le résultat du scrutin.