Pérou : halte aux migrants vénézuéliens

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Les Vénézuéliens sont de plus en plus nombreux à fuir leur pays en pleine crise économique et politique, mais ils ne sont plus les bienvenus partout. Après l'Equateur, le Pérou durcit à son tour ses conditions d'entrée pour les Vénézuéliens.

Depuis le début de l'année, plus de 500 000 Vénézuéliens ont fui la crise dans leur pays pour aller vers l'Equateur, selon un chiffre du Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies. Le HCR qui remarque aussi que 20% de ces réfugiés préfèrent continuer plus au sud, vers le Chili ou le Pérou.

Après Quito, le 8 août dernier, Lima exigera un passeport à l'entrée de ces réfugiés sur son territoire, annonce Mauro Medina, ministre péruvien de l'Intérieur : "À partir du samedi 25 août, les passeports seront demandés à tous ceux qui entrent dans le pays et qui devront être enregistrés aux points de contrôle des migrations." Les autorités péruviennes invoquent des raisons de sécurité face à l'afflux de réfugiés vénézuéliens à leurs frontières.

La décision du Pérou devrait surtout sérieusement compliquer la donne, pour celles et ceux qui n'ont pas de passeport. Au Venezuela, ce document se paie en dollar et pour beaucoup de familles vénézuéliennes, c'est un achat inabordable. A la frontière avec le Pérou, les réfugiés qui ont quitté leur pays depuis des semaines s'inquiètent de cette décision : "Je suis arrivé au Pérou avec ma carte d'identité, mais je pense que cela risque de traîner pour ma famille, car mon fils n'a pas de passeport. Malheureusement, si nous n'avons pas ce passeport, nous ne pouvons pas aider nos familles," témoigne Brenda Castillo, réfugiée vénézuélienne au Pérou.

De la Colombie au Brésil, du Pérou au Chili en passant par l'Equateur, plus de deux millions de Vénézuéliens auraient déjà fuient leur pays, selon les Nations unies.