Philippines: la vice-présidente dément vouloir assassiner le président

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La vice-présidente des Philippines Sara Duterte tient une conférence de persse à l'hôpital de Quezon City, à Manilles, le 26 novembre 2024

La vice-présidente des Philippines Sara Duterte tient une conférence de persse à l'hôpital de Quezon City, à Manilles, le 26 novembre 2024

AFP
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La vice-présidente des Philippines Sara Duterte, convoquée par la justice philippine après des propos lui valant d'être accusée de complot contre le président Ferdinand Marcos, a démenti mardi toute volonté d'assassiner son ancien allié.

Elle a qualifié les accusations de complot de "farce" et a affirmé dans un communiqué que ses propos controversés reflétaient simplement sa "consternation" concernant "l'échec (du gouvernement de M. Marcos) à servir les Philippins alors qu'il persécute magistralement ses ennemis politiques".

Sara Duterte, 46 ans, fille de l'ancien président Rodrigo Duterte (2016-2022), était la colistière du président Marcos durant leur triomphale élection présidentielle de 2022. Constitutionnellement, elle reste son successeur s'il était incapable de terminer son mandat de six ans.

Mais leur alliance s'est brisée de façon spectaculaire à mesure qu'approchent les élections générales de mi-mandat de l'année prochaine.

Nouvel épisode de leur rivalité: la vice-présidente a été accusée de complot et convoquée pour une enqête après une conférence de presse émaillée d'injures ce week-end durant laquelle elle a déclaré avoir ordonné que le président soit tué si elle-même devait être assassinée.

"Le bon sens devrait nous permettre de comprendre et d'accepter qu'un supposé acte de vengeance conditionnel ne constitue pas une menace active", s'est défendu Mme Duterte.

Elle fait déjà l'objet d'une enquête par la Chambre des représentants, présidée par Martin Romualdez, cousin du président.

Selon les observateurs, M. Romualdez et Mme Duterte devraient concourir à la présidentielle de 2028.

Il y a quelques mois, l'ancien président Rodrigo Duterte, père de Sara Duterte, avait accusé M. Marcos d'être un "toxicomane", tandis que ce dernier affirmait le lendemain que la santé de son prédécesseur était défaillante en raison d'une utilisation prolongée de fentanyl, un opioïde. Ni l'un ni l'autre n'ont fourni de preuves de leurs allégations.