Depuis la catastrophe, des pillages, notamment de nourriture, ont été signalés : certains sinistrés sont affamés, et las d'attendre de l'aide. Mais selon des témoignages de résidents, ces pillages sont aussi le fait de groupes armés cherchant à voler des appareils électroménagers ou des télévisions. Des renforts de véhicules blindés, de policiers et de militaires ont été envoyés sur place pour tenter d'enrayer la situation. Un couvre-feu a également été instauré par les autorités.
Pour l'instant, certaines zones du pays restent encore inaccessibles, surtout à l'est du pays.
"Nous nous attendons au pire. Au fur et à mesure que l'accès à certains sites se débloque, nous découvrons toujours plus de morts", a déclaré le directeur des opérations du bureau de la coordination des Affaires humanitaires de l'ONU John Ging.
Pour le gouvernement, l'urgence se partage entre trois priorités : restaurer l'ordre, apporter une aide matérielle et commencer la collecte des corps qui jonchent les ruines.
Aide internationale
Plus de vingt pays ont promis leur aide pour les Philippines. Pour tous ces Etats, il s'agit tant de débloquer des fonds pour des équipements d'urgence et des hébergements, que d'envoyer du matériel et des équipes médicales.
Les premiers avions cargos d'aide américains sont arrivés dans l'archipel lundi. Le porte-avions George-Washington et des dizaines d'aéronefs supplémentaires ont appareillé dans le port de Hong Kong ce mardi. Ils doivent acheminer de la nourriture, de l'eau et des équipements médicaux. Des navires britanniques doivent également arriver très prochainement, ainsi qu'un avion de l'Unicef chargé de 60 tonnes d'aide.
La Malaisie, l'Europe, la Chine, ou encore l'Australie ont aussi promis leur aide au gouvernement de Manille.
En tout, près de dix millions d'habitants ont été touchés par le typhon et ses vents à plus de 300 km/h. 660 000 sont sans-abris à présent.
Par solidarité avec ses compatriotes, le délégué philippin à la conférence internationale sur le climat à Varsovie, où il doit être question du changement climatique et du rôle qu'il peut jouer dans ce type de phénomène climatique, a décidé de ne plus s'alimenter d'ici à la fin de la réunion, le 22 novembre.