Piratage d'"En Marche !" : les "Macron Leaks", destabilisation de dernière minute

Dans la soirée du 5 mai 2017, quelques minutes avant la fin de campagne, plusieurs gigas octets de documents internes (mails, documents comptables...) de l'équipe d'Emmanuel Macron, auxquels ont été ajoutés des faux, ont été publiés sur les réseaux sociaux.
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Macron Rodez
Emmanuel Macron était à Rodez ce 5 mai pour son dernier déplacement de campagne, quelques heures avant le début des "Macron Leaks", la mise à disposition de milliers de documents piratés à son mouvement politique "En Marche !". (AP Photo/Christophe Ena)
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C'est par un lien via diffusé par WikiLeaks et abondamment relayés par l'extrême droite sur Twitter que l'opération baptisée "MacronLeaks" a débuté hier soir, vendredi 5 mai 2017. Le groupe de hackers de Julian Assange affirme ne pas être à l'origine du piratage.

Déstabilisation              

L'équipe du candidat Emmanuel Macron a dans la foulée dénoncé une "action de piratage massive et coordonnée", y voyant une "opération de déstabilisation" à la veille du second tour.

"Les #Macronleaks apprendront-ils des choses que le journalisme d'investigation a délibérément tues ? "Effrayant, ce naufrage démocratique", a lancé sur Twitter le vice-président du FN Florian Philippot.

La Commission nationale de contrôle de la campagne présidentielle s'est réunie samedi matin à ce sujet. Elle demande aux médias et "citoyens", "à la veille de l'échéance électorale la plus importante pour nos institutions", de ne pas relayer le contenu de ces documents, "obtenus frauduleusement" et auxquels ont été "mêlés de fausses informations". Les premiers documents mis en ligne l'on été par le site 4Chan en début de soirée, et très rapidement relayés par Wikileaks via Twitter, ainsi que l'extrême droite française.

Ce piratage de nombreux documents divers et variés, serait le fruit d'une campagne de "phishing" (piratage par mail le plus souvent, grâce à des liens internet installant des logiciels malveillants) de membres d"'En Marche !" effectuée il y a plusieurs semaines.

Selon l'entreprise spécialisée Trend Micro, la campagne d'Emmanuel Macon serait la cible d'un groupe de pirates proches du gouvernement russe, nommé Fancy Bear, parfois PawnStorm, ou encore APT28. Ce groupe est le même qui est soupçonné d'avoir piraté TV5Monde il y a deux ans.