Pour le Parlement européen, "la traite des esclaves est un crime contre l'humanité"

"La vie des noirs compte", proclame le Parlement européen dans une résolution adoptée ce vendredi 19 juin 2020. , reprenant à son compte le mot d'ordre "Black Lives Matter" du mouvement mondial parti des Etats-Unis contre le racisme et les violences policières.
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Hémicycle parlement bruxelles
L'hémicycle du Parlement européen à Bruxelles.
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Les élus européens déclarent également dans cette résolution, adoptée par 493 voix pour, 104 contre et 67 abstentions, que la traite des esclaves est "un crime contre l'humanité".

Cette résolution est une réponse directe aux manifestations qui se multiplient depuis le décès de George Floyd, mort asphyxié lors de son interpellation par la police à Minneapolis, aux Etats-Unis mais aussi en Europe et partout dans le monde.

Dans son texte, le Parlement "condamne vivement la mort effroyable de George Floyd aux États-Unis, ainsi que les meurtres similaires ailleurs dans le monde".

Il affiche son soutien aux récentes manifestations contre le racisme et la discrimination et condamne le "suprémacisme blanc sous toutes ses formes".

Les eurodéputés réprouvent les interventions de la police contre "des manifestants et des journalistes américains pacifiques", ainsi que la "rhétorique incendiaire" du Président américain Donald Trump.

"Le recours excessif à la force contre la foule est contraire au principe de proportionnalité", écrivent-t-ils.

La résolution souligne par ailleurs que les discours racistes et xénophobes ne relèvent pas de la liberté d'expression.

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Lors du débat mercredi en plénière, une eurodéputée allemande d'origine africaine, Pierrette Herzberger-Fofana (écologiste), avait affirmé avoir été victime la veille de violences policières à Bruxelles alors qu'elle photographiait une intervention qu'elle jugeait abusive, une version contestée par la police belge.

Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a lui aussi adopté vendredi, à l'unanimité, une résolution condamnant le racisme systémique et les violences policières, mais après le retrait d'une mention ciblant spécifiquement les États-Unis.