Pour l'ONU, c'est "peut-être la dernière chance" d'une solution à deux Etats, israélien et palestinien

Les transformations en cours au Proche-Orient représentent "peut-être notre dernière chance" de parvenir à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, a estimé mardi 25 février une responsable de l'ONU, mettant notamment en garde contre les appels à l'annexion de la Cisjordanie occupée.

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La ministre d'État palestinien aux Affaires étrangères et aux expatriés, Varsen Aghabekian, s'exprime lors d'une réunion du Conseil de sécurité au siège des Nations Unies, le lundi 20 janvier 2025.

La ministre d'État palestinien aux Affaires étrangères et aux expatriés, Varsen Aghabekian, s'exprime lors d'une réunion du Conseil de sécurité au siège des Nations Unies, le lundi 20 janvier 2025. 

(AP Photo/Yuki Iwamura)
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"Le Moyen-Orient vit aujourd'hui une transformation rapide, à l'ampleur et l'impact incertains, mais qui représente une opportunité historique", a déclaré devant le Conseil de sécurité Sigrid Kaag, émissaire de l'ONU pour le processus de paix dans la région.

"Les peuples de la région peuvent sortir de cette période dans la paix, la sécurité et la dignité. Mais cela peut aussi être notre dernière chance de parvenir à la solution à deux Etats", a-t-elle averti.

Dans ce contexte, la poursuite de la colonisation en Cisjordanie, les opérations militaires israéliennes dans ce territoire palestinien occupé, et "les appels à l'annexion, représentent une menace existentielle pour la perspective d'un Etat palestinien viable et indépendant, et donc de la solution à deux Etats", a-t-elle insisté.

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"La reprise des hostilités" à Gaza, où un cessez-le-feu fragile entre Israël et le Hamas est en vigueur depuis le 19 janvier, doit d'autre part "être évitée à tout prix", a-t-elle ajouté, appelant les parties à conclure les négociations sur la deuxième phase de l'accord de trêve.

La résolution du conflit ne pouvant être que "politique", la communauté internationale doit s'assurer que "Gaza reste une partie intégrante d'un futur Etat palestinien" et d'une unification de Gaza et de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est.

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"Il ne peut être question de déplacements forcés", a enfin affirmé Sigrid Kaag, alors que le président américain Donald Trump a dévoilé un plan qui envisage une prise de contrôle de Gaza et le déplacement de sa population hors du territoire.

"Les Palestiniens doivent pouvoir reprendre leur vie, reconstruire, et construire un avenir pour Gaza", a-t-elle plaidé. 

Une première estimation rapide de l'ONU, de la Banque mondiale et de l'UE chiffre à 53 milliards de dollars le coût de la reconstruction de la bande de Gaza ravagée par l'offensive israélienne en représailles après l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023.