Pour Zelensky, une absence de Poutine à Istanbul serait "le signal ultime" qu'il ne veut pas la paix

Ce mardi 13 mai 2025, Kiev a estimé que l'absence du président russe Vladimir Poutine aux négociations jeudi à Istanbul, où a prévu de se rendre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, serait le "signal ultime" que Moscou ne veut pas arrêter la guerre.

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Guerre Ukraine RUssie

Depuis deux jours, le Kremlin maintient le flou sur la composition de la délégation russe lors des pourparlers à Istanbul. Il s'agirait des premières discussions directes entre Kiev et Moscou depuis le printemps 2022. 

AP Photo / Andriy Andriyenko
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"Je pense que si Vladimir Poutine refuse de se rendre en Turquie, ce sera le signal ultime que la Russie ne veut pas mettre fin à cette guerre, qu'elle n'est pas disposée à négocier", peut-on lire sur un communiqué publié sur le site de la présidence ukrainienne citant Andriï Iermak, le bras droit de Volodymyr Zelensky.

Après que les alliés européens de Kiev lui avaient enjoint de déclarer un cessez-le-feu de 30 jours à partir de lundi 12 mai 2025, Vladimir Poutine s'était déclaré prêt samedi à des discussions "directes" entre Russes et Ukrainiens le 15 mai à Istanbul. Volodymyr Zelensky avait répondu en proposant de rencontrer Vladimir Poutine "en personne" dans cette même ville. 

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Le Kremlin a refusé ce mardi 13 mai de commenter l'appel lancé par le président ukrainien.

"La partie russe continue de se préparer aux négociations qui doivent avoir lieu jeudi. C'est tout ce que nous pouvons dire. Pour l'heure, nous ne prévoyons pas de commenter davantage", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Menace de lourdes sanctions

Interrogé sur la composition de l'équipe de négociation russe, Dmitri Peskov a également botté en touche : "Dès que le président le jugera nécessaire, nous l'annoncerons."

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Ces possibles pourparlers font suite à l'ultimatum posé par les partenaires européens de l'Ukraine et Washington, qui, dans un rare alignement sur le dossier ukrainien, ont menacé Vladimir Poutine de "lourdes sanctions" en cas de refus d'un cessez-le-feu.

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Le président Donald Trump, en déplacement au Moyen-Orient mardi 13 mai, a déclaré la veille qu'il "envisageait" de se rendre en Turquie pour ces éventuelles discussions russo-ukrainiennes.

De tels pourparlers directs seraient inédits depuis les premiers mois de l'invasion russe 2022, quand des discussions entre négociateurs russes et ukrainiens avaient échoué à mettre fin au conflit.