Protestations ethniques pour les uns, loi des gangs pour les autres, Londres en proie à la violence
Les émeutes, parties samedi soir de Tottenham, un quartier déshérité et multiethnique du nord de Londres et qui secouent la capitale britannique depuis le samedi 6 août, après la mort d'un jeune homme dans un échange de tirs avec la police, ont fait tache d'huile dans d'autres villes face à des policiers visiblement dépassés, obligeant le Premier ministre David Cameron à rentrer d'urgence de vacances pour gérer une crise d'ampleur nationale. À un an des Jeux Olympiques de Londres, les forces de l'ordre ont semblé impuissantes à contenir les violences, les pires de ce type dans la capitale depuis plus de vingt ans. Dès le petit matin, les images d'immeubles en feu et de magasins pillés tournaient à nouveau en boucle sur les télés du pays. Et à la Une de la presse internationale...
JOURNALISTE ET CAMPEUR Roy Yerushalmi, 28 ans, journaliste, consacre environ 50% de son revenu mensuel à un appartement en colocation dans le centre de Tel-Aviv. « Je vis dans des conditions raisonnables, mais une part considérable de mon revenu couvre les frais de subsistance. Je ne peux pas économiser de l'argent pour l'avenir et maintenant, au lieu de me construire financièrement, j'ai dû utiliser les économies que j'avais mis de côté quand je vivais avec mes parents ». Bien que Roy soit d’accord avec la protestation et ses principes, il ne peut pas croire que la situation va changer. « Cela pourrait donner un coup de fouet à la politique en Israël, mais j'ai perdu confiance dans le gouvernement et sa capacité à changer de façon significative et fondamentalement le mode de vie ici. J'ai étudié au Danemark, où, malgré le prix élevé de la vie, semblable à celui d'Israël, mes amis gagnaient ( ou économisaient ) cinq ou six fois plus que les Israéliens. Cela me troublait, d'autant plus que j'avais servi trois ans dans l'armée ».