Quatorze jihadistes français détenus en Irak doivent être jugés en France, réclament avocats et victimes

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L'avocate Marie Dosé au Sénat à Paris le 30 octobre 2023

L'avocate Marie Dosé au Sénat à Paris le 30 octobre 2023

AFP/Archives
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Quatorze jihadistes français, hommes et femmes, détenus depuis plusieurs années en Irak après la chute du groupe Etat islamique, doivent être transférés en France pour y "répondre" de leurs actes devant la justice, ont demandé mardi leurs avocats et des collectifs de victimes.

"Ces hommes et ces femmes sont nés, ont grandi et se sont radicalisés en France, avant de rejoindre une organisation terroriste qui a elle-même fomenté des attentats perpétrés en France. C'est donc sur le sol français qu'ils doivent répondre pénalement de leurs responsabilités", ont exhorté dans une tribune parue dans Le Monde des avocats de ces Français détenus en Irak ou de victimes du terrorisme ainsi qu'un collectif de victimes des attentats.

Alors que la justice française a émis des mandats d'arrêt à l'encontre des jihadistes et que les autorités irakiennes ont émis le souhait de voir ces personnes transférées dans leur pays, les démarches "se heurtent toutefois au silence des autorités françaises", regrettent les auteurs, dont l'avocate Marie Dosé ou le président de l'association 13onze15 Fraternité-Vérité, Philippe Duperron.

"Nous (...) demandons officiellement aux autorités françaises de transférer ces hommes et ces femmes sur le territoire français afin qu'ils répondent de leurs actes", ont-ils ajouté.

Il s'agit, selon ces acteurs du dossier, de "deux femmes et douze hommes français" poursuivis en France pour association de malfaiteurs à caractère terroriste et emprisonnés en Irak où "tous ont été condamnés entre 2017 et 2019 à la peine de mort (commuée en réclusion criminelle à perpétuité) ou à vingt ans d'emprisonnement".

Ils vivent depuis dans des "conditions de détention" qui "équivalent à des traitements inhumains et dégradants", selon les auteurs de la tribune.

Onze jihadistes français condamnés à mort, puis à la prison à vie en Irak, ont officiellement présenté des demandes de transfèrement en France pour y purger leur peine, avait appris l'AFP début novembre de sources proches du dossier.