Fil d'Ariane
Israël a bombardé, jeudi 16 janvier, la bande de Gaza et accusé le Hamas de reculer sur l'accord de cessez-le-feu annoncé la veille pour mettre fin à 15 mois de guerre, qui doit encore être approuvé par le gouvernement israélien. Que contient cet accord entre Israël et le Hamas ? Est-ce que l'accord a une chance d'être appliqué ?
Images du nord de la bande de Gaza détruite lors des bombardements israéliens.
Première phase : un cessez-le-feu de six semaines doit être mis en place ce dimanche 19 avril. Il comprend un retrait progressif des soldats israéliens présents dans le centre de la bande de Gaza. Les Palestiniens qui ont fui le nord de la bande de Gaza pourront y retourner.
Chaque jour effectif du cessez-le-feu, les Israéliens s'engagent à laisser rentrer dans la bande de Gaza 600 camions d'aide humanitaire.
Le Hamas s'engage à libérer 33 otages israéliens, dont toutes les femmes (soldats et civils), les enfants et les hommes de plus de 50 ans.
Les autorités israéliennes doivent libérer 30 détenus palestiniens pour chaque otage et 50 détenus palestiniens pour chaque femme soldat israélienne par le Hamas. Le gouvernement israélien promet de relâcher toutes les femmes et tous les enfants palestiniens de moins de 10 ans détenus depuis le 7 octobre 2023. On parle de plus de 1000 personnes détenues.
Deuxième phase : des négociations de l'accord devraient débuter le 16ème jour de la première phase. Elles porteront sur un cessez-le-feu permanent et la libération de tous les otages restants, y compris les soldats israéliens. Le retrait complet des soldats israéliens fera partie des négociations.
Troisième phase : des négociations porteront sur le retour des dépouilles des otages morts. Elles porteront sur la reconstruction de la bande de Gaza qui sera lancée sous l'égide de l'Egypte, du Qatar et de l'ONU.
Selon la radio publique israélienne Kol Israel, le retard dans la publication du communiqué de l'accord s'explique par une "crise" au sein de la coalition gouvernementale avec le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, allié clef d'extrême droite qui s'oppose à cet accord.
Selon Amir Tibon, journaliste israélien, dans une colonne d'Haaretz, Benjamin Netanyahou, qui voudrait préserver sa coalition, serait prêt à mettre en place la phase 1. Mais la phase 2 de l'accord resterait lettre morte et Israël pourrait reprendre la guerre.