Pourquoi ?
« Parce que mon gouvernement ne peut plus gouverner » a-t-elle expliqué pour justifier cet appel aux urnes. Il faut comprendre que Pauline Marois est à la tête d’un gouvernement minoritaire depuis qu’elle a pris le pouvoir le 4 septembre 2012, et un gouvernement minoritaire, c’est fragile, sa marge de manœuvre est quasi-nulle et il peut tomber n’importe quand. Une situation délicate donc qui commençait à peser sur le dos du gouvernement du Parti Québécois. La première ministre accuse les partis d’opposition de bloquer tous les projets de loi présentés et affirme que c’est devenu ingouvernable. Elle demande donc à la population de la réélire et de lui donner une majorité à l’Assemblée nationale.
Mais Pauline Marois veut aussi profiter du « momentum » qui lui est particulièrement favorable en ce moment : depuis le début de l’année, son parti ne cesse de gagner des points dans les sondages, les intentions de vote, surtout au sein des Francophones, seraient suffisantes pour assurer cette majorité au Parti Québécois.
Et donc ses adversaires sont en position de faiblesse : les Libéraux ont un nouveau chef, Philippe Couillard, mais il n’a jamais mené de campagne électorale en tant que chef et beaucoup doutent de ses capacités de leadership, on lui reproche une certaine indolence, un manque de mordant…
Du côté de François Legault, le chef de la Coalition Avenir Québec, son parti est en perte de vitesse, un de ses députés vedettes a fait défection pour aller joindre les rangs libéraux, un autre a décidé de ne pas se représenter et il leur manque plusieurs candidats pour ces élections. Alors que le Parti Québécois est allé recruter des gros noms, notamment dans les milieux artistiques et des communications.
Québec solidaire, le parti le plus à gauche sur l’échiquier politique québécois, se maintient quant à lui, mais avec 7-8% d’intentions de vote il ne représente pas un danger pour Pauline Marois