Fil d'Ariane
"Je ne suis pas raciste". "Avec les gouvernements qu'on a, on est en train de se noyer dans plein d'autres cultures. Même les Québécois, on va tout perdre là." Voici des extraits de témoignages de membres de groupes d'extrême droite québécois, recueillis par nos confrères de Radio Canada.
La police les considère comme des mouvements extrémistes, mais leurs chefs de file se voient, eux, différemment : "Un mouvement citoyen" pour Dave Tregger président et cofondateur de Storm Alliance qui revendique 1 300 militants, "un groupe de pressions politiques" pour Sylvain Brouillette, porte-parole de La Meute.
"Storm Alliance milite contre les politiques d'immigration, alors que La Meute s'affiche comme étant anti-immigration illégale et anti-islam radical", explique notre confrère de Radio Canada Jean-Philippe Robillard.
« La clientèle type de La Meute, c'est des mères et des pères de famille qui ont connu l'époque glorieuse du Québec et du Canada et qui s'inquiètent de voir ce qui se passe ailleurs, surtout en Europe », explique Sylvain Brouillette, porte-parole de La Meute, dans le reportage ci-dessus.
Même si la police québécoise ne considère pas ces groupes comme une menace, elle se préoccupe de la radicalisation possible d'individus qui pourraient lire les propos haineux véhiculés sur les réseaux sociaux par les sympathisants.
Si aujourd'hui ces mouvances d'extrême droite cherchent surtout à se faire connaître, elles développent aussi des projets politiques. Ainsi, Pegida-Québec, version québécoise du mouvement islamophobe allemand - soutient la création d'un parti politique appelé "le Mouvement traditionaliste du Québec".
Quant à La Meute, elle se positionne aussi dans ce sens. Tout comme Storm Alliance qui travaille d'ores et déjà sur une plateforme électorale.
Les experts politique n'hésitent pas à établir la comparaison avec l'Europe. Le Québec serait ainsi une version "miniature" de la situation européenne où les groupes d'extrême-droite ont leur place dans le débat politique.