Fil d'Ariane
Au Québec, les déménagements s’effectuent traditionnellement le 1er juillet. Pourquoi toujours à cette date? Éléments de réponse.
Chassé-croisé de camions de déménagements, embouteillages monstrueux, piles de meubles sur les trottoirs... Chaque 1er juillet, le Québec déménage. Si la loi actuelle n’interdit pas les Québécois à déménager à une autre date, elle reste très ancrée dans les mœurs.
La fête nationale du Canada a lieu le 1er juillet, ce qui fait que c’est un jour férié. Les Québécois n’ont donc pas besoin de poser de jour de congé pour déménager ce jour-là.
Par ailleurs, la plupart des baux québécois se terminent le 30 juin. Pour cette raison, les gens déménagent le lendemain. Selon l’hebdomadaire québécois 24heures, en 2021, “un ménage québécois sur cinq déménage à cette date.”
Cependant, le 1er juillet n’a pas toujours été la date plébiscitée pour les déménagements. Jusqu’en 1974, la date des baux au Québec était fixée au 1er mai. Cette date était fixée par le premier Code civil du Canada, datant de 1866, rapporte le média 24heures.
Mais cette date n’était pas optimale pour les parents avec des enfants à l’école, car cela les contraignait à déménager avant la fin de l’année scolaire. La loi a donc été modifiée afin de choisir une autre date. En 1975, la loi prévoit une période transitoire afin de prolonger les baux prévus se terminer le 1er mai, pour le 30 juin.
Cette date commune de déménagement n’est pas du goût de tout le monde. En raison des grosses contraintes liées au nombre de déménagements simultanés le 1er juillet, comme les embouteillages ou l’impossibilité de trouver un camion de déménagement, de plus en plus de Québécois choisissent de le faire à une autre date.
Comme de nombreux foyers abandonnent des meubles usagés, cela permet à d’autres de les récupérer afin de meubler leurs appartements à faible coût. Radio Canada estime que près de 50000 tonnes de meubles sont abandonnées chaque 1er juillet sur les trottoirs de la ville de Montréal.