Quelle est la nature du soutien américain à Israël ?

Le président des États-Unis Joe Biden est en visite en Israël ce 18 octobre. Il doit “réaffirmer” la “solidarité” de son pays envers l’État hébreu après l’attaque du Hamas du 7 octobre. Retour sur le soutien historique de Washington à Tel-Aviv.

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BIDEN NETANYAYU

Le président Joe Biden est accueilli par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu après son arrivée à l'aéroport à Tel Aviv le 18 octobre 2023.

AP Photo/Evan Vucci
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Il veut poser des "questions difficiles" au gouvernement israélien, et faire enfin entrer l'aide humanitaire à Gaza. Joe Biden, le président des États-Unis, effectue ce 18 octobre le voyage le plus périlleux de son mandat en se rendant en Israël, théâtre d’une guerre contre le Hamas depuis le 7 octobre.

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Avant une potentielle offensive terrestre, le président américain veut se faire expliquer la stratégie et les objectifs militaires du pays lors d'une rencontre avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Son autre grand objectif est de faire arriver de l'aide étrangère à Gaza, cible de bombardements israéliens incessants et déjà en proie à une crise humanitaire.

Deux pays très proches

Les liens qui unissent les États-Unis à Israël remontent à de nombreuses années. Ce soutien s’exprime d’abord sur le plan financier. Entre 1946 et 2023, Israël a reçu environ 260 milliards de dollars américains, selon un rapport du Congrès américain publié au mois de mars.

Cela fait d’Israël le pays qui a reçu le plus de ressources de la part des États-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Plus de la moitié de ce montant était destinée à l’aide militaire.

Lors de moments critiques de son histoire Washington a toujours soutenu Israël. Ainsi lors de la guerre du Kipour en 1973, l'armée israélienne est confrontée à une offensive des armées égyptienne et syrienne dans le Sinaï et le Golan. Washington met en place un pont aérien pour fournir armes et munitions aux forces armées israéliennes.

L'État d'Israël est perçue à Washington comme le principal allié des Etats-Unis au Proche Orient. Des États comme l'Égypte ou la Syrie dans les années 60 et 70 sont des alliées de l'Union soviétique. En 1979, les accords de Camp David sous la houlette du président Carter, sont signées entre l'Égypte et Israel. Washington fait du Caire son allié en soutenant financièrement le pays. Le soutien financier de Wahsington à Tel Aviv est également consolidé.

Washington soutient alors financièrement des programmes militaires israélien. C'est le cas du char Merkava, blindé emblématique de l'armée israélienne.

Un partenariat militaire important

  • En 2016, le président des États-Unis Barack Obama signe un accord consacrant 38 milliards de dollars d’aide militaire pour Israël sur la décennie 2017-2028. 
  • Ces fonds permettent aux Israéliens d’acquérir des armes américaines, notamment des avions de combat F35.

 

Le soutien des États-Unis à Israël s’affiche aussi dans les institutions internationales.

En effet, Washington est un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies. De ce fait, leur droit de véto a été utilisé de nombreuses fois en opposition aux sanctions ou avertissement à l’encontre d’Israël pour ses occupations du territoire palestinien.

Tout comme l'Union européenne Washington a place sur sa liste des entités terroristes le Hamas.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a rejeté ce mercredi  18 octobre une résolution portée par le Brésil condamnant la guerre entre le Hamas et Israël.

Sur 15 États membres du Conseil, 12 ont voté pour, deux se sont abstenus, dont la Russie, mais les États-Unis, un des cinq membres permanents, ont voté contre, ce qui suffit à rejeter toute résolution.