Quels scénarios pour l’avenir de la bande de Gaza?

Les combats sont loin d'être terminés dans la bande de Gaza, mais déjà, plusieurs s'interrogent sur l'avenir de ce territoire palestinien et, surtout, sur l'influence, voire le contrôle, que tenteront d'y exercer divers acteurs étatiques et politiques. Opinion de cinq experts. Recit de Mélanie Meloche-Holubowski de Radio-Canada.

 

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Palestine Gaza

Des Palestiniens fuient le nord de Gaza pour le sud de Gaza.

 

AP Photo/Hatem Moussa
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D’entrée de jeu, ces experts se disent préoccupés par l’absence de stratégie de sortie d’Israël. Selon Stephen Stetter, professeur de politique internationale à l'Université de la Bundeswehr à Munich, Israël "ne sait pas combien de temps [l'offensive] durera et quelle en sera l’issue".

Pour Andrew Latham, professeur de relations internationales et de théorie politique au Macalester College de Saint Paul au Minnesota, Israël est davantage préoccupé par sa riposte à l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre que par sa stratégie à long terme pour Gaza.

Palestiniens fuyant vers le Sud de la Bande de Gaza ce 9 novembre, le long de la Salah al-Din Street.

Palestiniens fuyant vers le Sud de la Bande de Gaza ce 9 novembre, le long de la Salah al-Din Street.

© AP Photo/Hatem Moussa

Pascal Ausseur, directeur de la Fondation Méditerranée d'études stratégiques et ancien militaire, souligne que les Israéliens "n’avaient pas prévu le coup, donc ils ne sont pas du tout dans une logique de négociation politique".

Mais les scénarios postconflit doivent être discutés dès lors, dit Steven Simon, professeur du Département d'études sur le Moyen-Orient à la Jackson School of International Studies de l'Université de Washington. "J’ai pitié des décideurs et des politiciens parce qu’il y a tellement de questions en suspens. Il y a tout un monde de possibilités", estime-t-il.

S’il existe plusieurs scénarios, l'impasse sera difficile à dénouer, ajoute Sami Aoun, politologue spécialiste du Moyen-Orient à l’Université de Sherbrooke.

Si Israël réussit à affaiblir suffisamment le Hamas, "les Israéliens auront un plus grand avantage pour dicter une certaine sortie de crise", dit M. Aoun. Par contre, s’ils échouent, ils devront peut-être être plus ouverts à d’autres options.

Selon Stephen Stetter, il n’y a aucun scénario dans lequel Israël accepterait que le Hamas puisse continuer d’être au pouvoir dans la bande de Gaza.

Le retour en force du Hamas dans les années à venir serait un scénario catastrophique pour Israël, ajoute Andrew Latham.

Dans le passé, les Israéliens ont tenté de maîtriser le Hamas en "tondant périodiquement le gazon pour en éliminer une partie", illustre M. Latham. Mais cette fois, dit-il, l'armée israélienne compte tout faire pour "détruire" le Hamas en tant qu’adversaire armé.

Qui finira par diriger Gaza à long terme?

Une chose est certaine, disent ces experts : il ne faut pas créer un vide du pouvoir dans la bande de Gaza. Ce vide pourrait être exploité par des anarchistes et des islamistes radicaux, comme l’a fait le groupe armé État islamique en Afghanistan et dans la région du Sahel.

Soldats israéliens lors d'une opération terrestre

Soldats israéliens lors d'une opération terrestre

AP

Mardi, Benyamin Nétanyahou a déclaré à ABC News qu’Israël "assurerait la responsabilité globale de la sécurité" à Gaza pour "une période indéterminée".

S’il semble que le premier ministre Nétanyahou a ouvert la porte à une occupation de Gaza 18 ans après le retrait d'Israël, un responsable israélien a rapidement tempéré ses propos. L'État hébreu ne souhaite ni réoccuper ni gouverner la bande de Gaza, mais veut s’assurer que le territoire reste une zone démilitarisée, soutient-il.

Ces cinq experts estiment qu’il n’y a aucun appétit en Israël pour une occupation permanente.

Les Israéliens sont sortis de la bande de Gaza en 2005 parce qu’ils étaient "incapables de gérer cette masse de population. Cela a pris l’allure d'une prison à ciel ouvert", explique Sami Aoun.

Une réoccupation serait périlleuse, coûteuse et politiquement néfaste, ajoute Pascal Ausseur.

"Ça serait compliqué parce qu’il y aurait encore des actions de résistance, des attentats. Les Israéliens feraient face à des forces extrêmement fanatiques. C'est quasiment impossible de se protéger contre ça", souligne-t-il.

De plus, la communauté internationale refusera de payer pour une occupation israélienne, estime Stephen Stetter. "Israël devra donc porter seul le fardeau militaire et économique", note-t-il.

Une occupation permanente serait mal perçue par les autres pays du Moyen-Orient, avec lesquels Israël tente de normaliser ses relations, ajoute-t-il.

Israël pourrait-il expulser tous les Palestiniens de Gaza?

La semaine dernière, un document du gouvernement israélien est sorti (Nouvelle fenêtre) dans les médias, évoquant la possibilité "d’évacuer "au complet la bande de Gaza. L’une des propositions serait de reloger "temporairement" tous les Gazaouis dans le désert du Sinaï, en Égypte.

Même si Israël a confirmé l'authenticité de ces documents, les experts consultés doutent qu’Israël opte pour ce scénario.

C’est un scénario extrême. Je doute fortement que ce soit ce que prévoient les Israéliens. Je crois qu'on laisse filtrer ce type de document très sensible pour créer une forte réaction.

Steven Simon, Jackson School of International Studies de l'Université de Washington

Andrew Latham abonde dans le même sens. "Même si j’ai lu plusieurs rapports qui disent que [l’attaque du 7 octobre] serait un moment opportun pour "régler une fois pour toutes le problème de Gaza" en expulsant tous les Palestiniens, je pense que ce scénario apocalyptique est très peu probable", estime-t-il.

Pour Stephen Stetter, "même s’il s’agit d'une proposition hypothétique, il est dangereux d’élaborer de tels scénarios".

Jusqu’à présent, l’Égypte et la Jordanie refusent catégoriquement d’accepter les Palestiniens de Gaza, craignant que cette expulsion soit permanente.

Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a d’ailleurs averti qu’un exode forcé de Gaza permettrait "d’éliminer la cause palestinienne… la cause la plus importante de notre région".

Capture d'écran vidéo du Premier ministre Benjamin Netanyahu prononçant un discours ce 7 novembre 2023.

Capture d'écran vidéo du Premier ministre Benjamin Netanyahu prononçant un discours ce 7 novembre 2023.

© AP video

Avec plus de 2 millions d’habitants, "aucun pays n’accepterait d'accueillir autant de réfugiés, parce qu’ils appréhendent la déstabilisation sur leur propre territoire", ajoute Pascal Ausseur.

Ayant longtemps combattu des militants islamistes dans la région du Sinaï, l’Égypte appréhende la présence du Hamas sur son territoire." Dans ces pays, beaucoup voient le Hamas comme un mouvement sunnite manipulé par l’Iran et comme un outil pour faire une guerre par procuration avec l’Iran", explique Sami Aoun.

Ce scénario ne serait pas toléré par les pays arabes, ajoute Andrew Latham.

En plus d’être inhumain et en violation du droit international, ce n’est pas dans l’intérêt des Israéliens.

Andrew Latham, Macalester College de Saint Paul

Le rôle de l’Autorité palestinienne

Si Israël ne compte pas occuper de façon permanente la bande de Gaza, il faudra une période transitoire, dit Pascal Ausseur.

"La tension sera très vive [...]. Ça sera hyper compliqué après la guerre parce que les gens des deux côtés vont panser leurs plaies et ils auront une envie de revanche phénoménale. Il va donc falloir un énorme leadership et tout un processus politique", soutient-il.

Dans ces circonstances, qui acceptera cette tâche ingrate?

Les seules personnes qui peuvent le faire, ce sont les Palestiniens. Je pense que personne d'autre ne voudra y aller.

Pascal Ausseur, Fondation Méditerranée d'études stratégiques.

Il est très probable que l'Autorité palestinienne, dirigée par Mahmoud Abbas, pourrait jouer un rôle dans la gouvernance de Gaza, disent ces experts.

"Il est essentiel que l’Autorité palestinienne joue un rôle dans l’après-guerre. Des pays comme l’Arabie saoudite ou le Maroc n'accepteraient pas de processus postguerre sans l’Autorité palestinienne", dit Stephen Stetter.

À l’origine, l’Autorité palestinienne, créée en 1994 dans le cadre des accords de paix d’Oslo, devait être un gouvernement provisoire pour les parties de la Cisjordanie et de la bande de Gaza sous contrôle palestinien jusqu'à la création d’un État palestinien.

La victoire du Hamas aux élections législatives de 2006 a cependant été suivie d'un conflit avec le Fatah, la faction politique du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Toutefois, l’Autorité palestinienne a déclaré qu’il faudrait établir des conditions favorables pour que l’organisation prenne les rênes de Gaza, sans quoi l’Autorité palestinienne manquerait de crédibilité auprès des Gazaouis.

"Nous n’irons pas à Gaza à bord d’un char israélien", a déclaré la semaine dernière Sabri Saidam, secrétaire général adjoint du comité central de Mahmoud Abbas.

Si l’Autorité palestinienne revient à Gaza, cela ne se fera pas immédiatement après la guerre, affirme Michael Kobi. "Ça pourrait prendre plus d'un an. L’Autorité palestinienne doit être déconstruite et reconstruite", soutient-il.

L'Autorité palestinienne est impopulaire en Cisjordanie, rappelle-t-il. De nombreux Palestiniens ont d’ailleurs manifesté dans les dernières années pour dénoncer de la corruption et un manque de leadership.

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Photo d'archives. Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, lors d'une rencontre avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken.  Ramallah, en Cisjordanie, 31 janvier 2023. 

AP/Ronaldo Schemidt

"Le problème, c’est que l’Autorité palestinienne échoue en Cisjordanie à cause de ses propres problèmes internes, mais aussi parce que les Israéliens ont contribué à la fragiliser", précise Andrew Latham.

De plus, en ce moment, personne, pas même M. Abbas, ne détient suffisamment de crédibilité au sein de l’Autorité palestinienne pour dénouer l’impasse politique.

Il va falloir [un leader] avec du charisme. Il faut des gens qui ne soient pas corrompus, qui peuvent donner une perspective, montrer que tout ça n'a pas été fait pour rien. Et cette personne ne viendra que si on lui met sur la table quelque chose d'acceptable et qui soit révolutionnaire.

Pascal Ausseur, Fondation Méditerranée d'études stratégiques

Par exemple, les États arabes et les États-Unis pourraient exiger la tenue d’élections dans Gaza et la réaffirmation du contrôle de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie. Ils pourraient aussi réclamer qu’Israël fasse des concessions territoriales et mette fin à la construction de colonies en Cisjordanie.

es experts croient qu’il faudrait un changement de leadership non seulement chez les Palestiniens, mais aussi chez les Israéliens.

Stephen Stetter rappelle que la situation politique en Israël était très fragile avant l’attaque du 7 octobre. "Avec la guerre, on voit maintenant l’effet drapeau – un ralliement autour des politiciens. Mais cette grogne n’a pas disparu", estime-t-il.

Le rôle de l’ONU

L’Autorité palestinienne a déclaré être ouverte à l’idée d’une force internationale dans la bande de Gaza, à condition que des troupes soient également envoyées en Cisjordanie, où la situation est volatile.

"Je ne suis pas sûr que les Nations unies sauteront sur l’idée de gouverner cette partie du monde, mais c’est une option", dit Andrew Latham.

Cependant, les cinq experts disent qu’il est très peu probable de voir des Casques bleus patrouiller dans la bande de Gaza, et encore moins en Cisjordanie.

La méfiance à l’égard de l’ONU est trop profonde en Israël, dit Andrew Latham. "Je doute que l’ONU soit une option viable", avance-t-il.

Michael Kobi dit que les Israéliens sont désabusés par leurs expériences avec l’ONU, notamment avec la présence des troupes onusiennes dans le Sinaï en 1967."Ils considèrent que l’organisation est corrompue et inefficace", rapporte-t-il.

Lors de la crise de Suez, en 1956, le premier ministre canadien Lester B. Pearson a suggéré l’idée d’une force de maintien de la paix. C’est ainsi que l’ONU a lancé sa première mission de maintien de la paix. Mais lors de la guerre des Six Jours, en 1967, l’Égypte a exigé le départ du contingent.

De plus, Israël digère mal le fait que la Commission d'enquête permanente de l'ONU sur les violations des droits de l'homme dans les territoires palestiniens et Israël ait récemment affirmé qu’il y a des « preuves claires que des crimes de guerre pourraient avoir été commis » par Israël depuis le 7 octobre dernier.

C’est pourquoi l’ONU offrira peut-être un soutien humanitaire, mais pas un rôle de médiation, affirme Stephen Stetter.

Le rôle des acteurs régionaux et internationaux

Les Israéliens n’auront d'autre choix que de travailler de concert avec les acteurs régionaux et internationaux, indique M. Ausseur.

"C'est une drôle d'équation politique. Le Hamas, s’il est mis hors jeu, ne sera pas en position de négocier. Il n’y a pas d'équation palestinienne parce qu'il n’y a pas de politique palestinienne crédible pour négocier. Donc, c'est une négociation à sens unique pour les Israéliens. [...] Les Israéliens sont les seuls gens de la région à décider pour les Palestiniens, tout en étant sous la pression des Américains qui, eux-mêmes, sont sous la pression de leurs alliés qui, eux, sont sous la pression de la foule musulmane", explique-t-il.

Andrew Latham souligne que de nombreux joueurs, avec divers intérêts, voudront avoir leur mot à dire, même si c’est l’Autorité palestinienne qui prend le contrôle de Gaza.

Stephen Stetter croit aussi que les États-Unis seront à l’avant-plan des négociations entourant l’avenir de la bande de Gaza.

Les Américains sont très intéressés par l’après-guerre, ajoute Sami Aoun. "Ils ne veulent pas que la Chine s’enracine au Moyen-Orient et dans l’espace musulman. Et ils ne veulent pas que la Russie détourne les attentions et les moyens mis en avant pour sauver l’Ukraine", note-t-il.

Les États-Unis pourraient diriger un groupe d’États arabes, incluant l’Égypte, la Jordanie et l’Arabie saoudite, qui aiderait à élaborer un plan visant à transférer le contrôle de Gaza, dit Stephen Stetter.

Mercredi 8 novembre, le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a émis ce qu’il croit être les conditions nécessaires pour assurer une paix durable :

  • pas de déplacement forcé des Palestiniens de Gaza;

  • pas de réoccupation de Gaza après la fin du conflit;

  • pas de blocus de Gaza;

  • pas de réduction du territoire de Gaza;

  • pas d'utilisation de Gaza comme plateforme pour le terrorisme ou des attaques violentes;

  • réduction des risques de « menace terroriste en Cisjordanie ».

M. Blinken a ajouté que tout scénario doit inclure l'unification de Gaza avec la Cisjordanie sous l'Autorité palestinienne.

Selon Pascal Ausseur, les États-Unis donnent en ce moment beaucoup de latitude à Israël pour agir dans Gaza, mais ils ont bien averti que cette offensive ne pourra pas durer.

Stephen Stetter soutient qu’Israël ne pourra pas ignorer la pression venant des États-Unis, puisque Israël a besoin à court terme de munitions américaines pour mener à terme son offensive.

La solution à deux États est-elle compromise?

Dans le plan de répartition de l’ONU en 1947, la solution à deux États prévoyait la création de deux pays souverains : un État juif d’Israël et un État palestinien indépendant. La délimitation des frontières demeure litigieuse et cette solution n’a jamais fait l’unanimité.

17102023 blinken abbas AMMAN jordanie

Photo d'archives. Rencontre à Amman (Jordanie) entre Antony Blinken, secrétaire d'État américain, et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas le 17 octobre 2023. 

AP/Jacquelyn Martin

Sami Aoun affirme que cette guerre ne doit pas mettre en péril cette option. "La solution à deux États, c’est certainement la solution la plus commune, la plus acceptable. Mais elle souffre de l’absence des convictions sociales et territoriales pour son application. On est perplexe sur la manière de la concrétiser", dit-il.

Redonner le contrôle de Gaza aux Palestiniens, par l'entremise de l’Autorité palestinienne, permettrait notamment de sauver l’idée d’une solution multiétatique, dit-il.

Pour sa part, Pascal Ausseur estime que les États-Unis profiteront du conflit pour pousser Israël à adopter la solution à deux États.

"Il faut vraiment que Blinken torde complètement le bras des Israéliens. C'est ça, le paradoxe : il faut que les Israéliens comprennent qu'ils n’ont pas d'autre choix. Et donc ça veut dire qu'il faut que Blinken leur fasse sentir que, s'ils ne le font pas, les Américains vont les lâcher et [...] c’est la fin d'Israël", estime-t-il.

Imposer la mise en place de la solution à deux États serait un revirement majeur, dit Pascal Ausseur.

C'est une révolution parce qu'Israël n'est absolument pas dans cette logique-là pour l'instant. C’est faisable, mais il n’y a que les Américains qui peuvent imposer ça à Israël.

Pascal Ausseur, Fondation Méditerranée d'études stratégiques

Avant même d’accepter la solution à deux États, dit Andrew Latham, Israël devra faire des concessions, notamment en arrêtant la multiplication des colonies juives en Cisjordanie.

Sami Aoun ne sait pas si Israël accepterait. "Les Israéliens sont divisés", souligne M. Aoun. "Avec un gouvernement de droite et le pouvoir des ultraconservateurs et des sionistes religieux, je vois mal comment accoucher de cette solution."

Encore loin d'une paix durable

Pascal Ausseur estime que le risque d’embrasement régional demeure réel et pourrait totalement changer la donne.

"Imaginez que la Cisjordanie s'embrase complètement et que les Arabes israéliens se précipitent dans une guerre civile. Imaginez que toutes les milices du Hezbollah en Syrie, au Yémen et en Irak se lancent dans la guerre. Pour Israël, la question ne sera plus ce qu'on fait dans Gaza une fois qu'on aura gagné. Ça sera : est-ce qu'on saura surmonter cette agression tous azimuts? Israël sera en mode survie, pas en mode organisation d'une option politique", note-t-il.

"Nous sommes dans un moment étrange; les règles normales ne s’appliquent pas", ajoute Andrew Latham.

L’élimination du Hamas à Gaza serait l'occasion rêvée de relancer le processus de négociation et de paix, dit Andrew Latham.

"Sortons une page vierge; recommençons à zéro. Mais aucune des deux parties ne veut ça", dit-il, en ajoutant qu’en 30 ans d'enseignement, il n’a" jamais été aussi découragé" par la situation. "Je ne pense pas qu'une paix juste et durable puisse être instaurée entre ces deux parties dans un avenir proche."