Fil d'Ariane
Joe Biden, Emmanuel Macron, l’empereur Nahurito… Au total, ce seront pas moins de 2 000 invités qui prendront part aux funérailles de la reine Elizabeth II ce 19 septembre à l’abbaye de Westminster à Londres. Parmi eux, des membres des familles royales européennes mais surtout des centaines de dirigeants étrangers. Il s’agit de l’un des plus grands rassemblements diplomatiques depuis des décennies.
Cependant, certains dirigeants ne seront pas présents aux “obsèques du siècle.” Parmi eux, il y en a qui n’ont pas été invités, pour diverses raisons. D’autres ont fait le choix d’envoyer un représentant à leur place. Enfin, certains dirigeants controversés ont reçu un carton d’invitation pour la cérémonie.
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko font partie du petit groupe des nations exclues des funérailles de la reine. La raison ? L’invasion de l’Ukraine par Moscou, soutenue par Minsk. Le président russe avait déjà déclaré qu’il ne serait pas présent. La Russie a quand même jugé “blasphématoire” et “immoral” de ne pas être formellement conviée.
L’Afghanistan fait aussi partie de la liste des pays écartés de la cérémonie. Cela est dû à la situation politique actuelle du pays, gouverné par les talibans depuis le mois d’août 2021. Depuis, le pays est régi par leurs règles religieuses et les habitants subissent une catastrophe humanitaire majeure.
Autre pays non-convié à la cérémonie en raison de sa situation politique : la Birmanie. Ancienne colonie britannique, l’armée y est au pouvoir depuis le mois de février 2021. Depuis, le pays est plongé dans le chaos. Peu après le coup d'État, le Royaume-Uni a sanctionné trois généraux de la junte pour "graves violations des droits humains."
Les deux derniers pays à ne pas être invités aux funérailles de la reine sont la Syrie et le Venezuela. Le Royaume-Uni n’entretient pas de relations diplomatiques avec eux.
Le président chinois Xi Jinping a recu une invitation pour prendre part à la cérémonie. Le 17 septembre, le ministère des Affaires étrangères annonce que c’est le vice-président Wang Qisang qui assistera aux funérailles. Cette annonce est intervenue après que le président de la Chambre des Communes Lindsay Hoyle a interdit à une délégation officielle envoyée par Pékin de pénétrer dans l'enceinte du Parlement où repose le cercueil de la reine. Cet affront fait suite aux sanctions prises par la Chine à l'encontre de parlementaires britanniques qui avaient critiqué son bilan en matière de droits de l'Homme.
Le Pape François, chef d’État du Vatican, a aussi annoncé qu’il ne se rendra pas à Londres pour les obsèques de la reine. Dans un communiqué, le Vatican indique que c’est le “ministre” des Affaires étrangères, l’archevêque britannique Mgr Paul Gallagher, qui représentera le pape pour l’événement. Les raisons de la non-venue du souverain pontife n’ont pas été précisées. Après son voyage au Canada au mois de juillet 2022, il a annoncé qu’il ne pourrait “plus voyager” au même rythme qu’auparavant, diminué par des douleurs au genou.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne se rendra pas aux obsèques, en raison du conflit en cours dans son pays. Selon le Washington Post, sa femme Olena Zelenska doit prendre part à la cérémonie.
Malgré les tensions liées au Brexit, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel se rendront aux funérailles d’Elizabeth II.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a été convié. Le 8 septembre, juste après le décès de la reine, il a déclaré qu’il était attristé et a adressé ses condoléances à la famille royale. Mais selon le Washington Post, il a décliné l'invitation de la famille royale car il ne pourra pas amener sa voiture présidentielle. C'est son ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu qui le représentera.
Le président brésilien Jair Bolsonaro est également sur la liste des invités. Ce dernier a décrété trois jours de deuil national après la mort d’Elizabeth II. Cela constitue un message à ses soutiens dans les milieux monarchistes, alors qu’il est candidat à sa réélection le 2 octobre.
Le prince saoudien Mohammed ben Salmane (MBS), régulièrement critiqué par des ONG pour de graves violations des droits humains dans son pays l’Arabie saoudite a reçu une invitation pour la cérémonie. Il a été écarté de la scène internationale après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi au consulat d’Arabie saoudite en Turquie en 2018. Ce 18 septembre, une source du ministère des Affaires étrangères britannique a indiqué à l'agence de presse Reuters que MBS n'est plus attendu à la cérémonie. Elle précise que c'est l'Arabie saoudite qui a pris cette décision. Il sera représenté par le prince Turki ben Fayçal.