Soutiens de longue date : l'Iran et le Hezbollah
... "Nous soutiendrons jusqu'au bout la Syrie". La déclaration de Ghassem Soleimani, le chef de la force Qods, unité d'élite des forces armées iraniennes, prononcée suite à l'attaque chimique qui a frappé
Damas le 21 août 2013, est une mise en garde aux Occidentaux. Une manière de leur dire que s'attaquer à la Syrie, c'est s'attaquer à ses (puissants) alliés. Les liens qui unissent l'Iran et la Syrie sont anciens et forts. Entre les deux puissances chiites,
le Hezbollah fait figure de trait d'union. La milice libanaise bénéficie de l'argent iranien pour se fournir en armes, et s'est engagée avec la Syrie et l'Iran dans la lutte contre Israël au nom d'un "front de résistance" contre l'Etat hébreu. Soutenu par Téhéran,
le Hezbollah s'est illustré le 5 juin 2013 aux côtés de l'armée gouvernementale syrienne lors de la prise de la ville de Qousseir, alors contrôlée par l'Armée syrienne libre (ASL). Depuis, il semblerait que les combattants libanais n'aient pas cessé d'apporter leur aide aux troupes de Bachar al-Assad. Une hypothèse que partage Kathia Légaré, doctorante au département de science politique à l’Université Laval (Québec)
dans un article détaillant l'engagement de la milice chiite dans le conflit.
En février 2014, le quotidien libanais L'Orient le Jour affirmait même que "l'aide de l'Iran au régime de Bachar el-Assad [s'était] accrue ces derniers mois avec l'envoi de troupes d'élite chargées du renseignement et de la formation des forces syriennes". L'information lui aurait été fournie par "un ancien officier des gardiens de la révolution" iranienne.