Rafael Correa sur l'affaire Snowden : “On ne demandera la permission à personne“

Le président équatorien est actuellement en visite officielle en France pour rencontrer le président François Hollande. Ce jeudi 7 novembre, il est également sur le plateau de TV5MONDE. Le temps de parler économie, de lanceurs d'alertes comme Edward Snowden, de son bras de fer avec le pétrolier américain Chevron, ou de sa position défavorable à l'Interruption volontaire de grossesse… Mais aussi de son rapport à la langue française. Entretien.
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Rafael Correa sur l'affaire Snowden : “On ne demandera la permission à personne“
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Ce n'était plus arrivé depuis 23 ans : un président équatorien est en visite officielle en France. Rafael Correa, réélu au printemps 2013 pour son troisième mandat, est à Paris. Au menu de sa visite : des échanges autour des questions de la recherche, de la sécurité, ou encore de la mobilité étudiante.
Mais l'actualité du président équatorien croise celle d'Edward Snowden, cet ancien consultant de la NSA actuellement réfugié en Russie pour avoir révélé des pratiques illégales américaines. Fin octobre, Rafael Correa a déclaré : "Si Snowden se trouve sur le territoire équatorien, s'il vient par exemple à la mission diplomatique, nous prendrons en compte sa demande, nous examinerons tous les aspects juridiques et nous prendrons une décision."
Par ailleurs, Rafael Correa est en lutte contre le géant américain du pétrole Chevron pour obtenir le versement d'une amende de 19 milliards de dollars pour de la pollution en Amazonie. Dernier litige en date : selon l’Équateur, la compagnie aurait intercepté des communications et des courriers du gouvernement, dont certains émis par le président lui-même. En somme, elle aurait espionné le gouvernement. Une chose est certaine, Chevron a porté plainte aux États-Unis pour tenter d'invalider sa condamnation en Équateur à payer la lourde amende.

Entretien avec le président équatorien Rafael Correa.

"Je n'ai pas offert l'asile à monsieur Snowden. J'ai dit très clairement que pour le succès de notre souveraineté on ne va demander la permission à personne. Si monsieur Snowden fait une demande d'asile on va la considérer comme pour n'importe quel autre citoyen du monde. Mais nous n'avons pas offert l'asile ", le président équatorien Rafael Correa.
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