Le coût du réchauffement Aux quatre coins du pays, des infrastructures essentielles à l'économie sont menacées par la montée des eaux et les cyclones tropicaux. Le rapport cite l'exemple de la route numéro 1, en Louisiane, un axe stratégique pour la production pétrolière. Or cette route est en train de s'enfoncer, alors que le niveau de l'eau monte. Les spécialistes estiment à 7,8 milliards de dollars le manque à gagner pour l'économie américaine si cette seule route était inutilisable pendant trois mois. Globalement, le changement climatique grève les budgets des systèmes de transport du pays, et il continuera à en augmenter les coûts, prévoient les scientifiques. Le secteur agricole, contraint à composer avec des hivers plus courts, lui aussi, en subit les conséquences. “Le coût du réchauffement est sensible, mais ce n'est rien comparé à l'ardoise que nous aurons à solder à la fin du XXIe siècle si rien n'est fait d'ici là,” déclare au New York Times Richard B. Alley, climatologue indépendant. Des avantages à court terme Pourtant, le rapport confirme aussi que, à court terme, le réchauffement peut avoir certains effets positifs. Les rendements agricoles augmentent au Midwest, par exemple, puisque la saison des récoltes dure plus longtemps, tandis que les grands lacs se prêtent plus longtemps à la navigation. Quant à la diminution des maladies liées au froid (rhumes, engelures...), elle profite surtout aux caisses privées d'assurance maladie... Reste que, à long terme, ces avantages ne compensent pas les dégâts irréversibles causés à l'environnement par le réchauffement climatique. Le
rapport s'inscrit dans le droit fil des efforts du président Obama pour lutter contre le réchauffement dans son pays, le plus pollueur de la planète. En juin 2013, il avait dévoilé une vaste initiative en s'attaquant aux émissions de gaz à effet de serre des centrales au charbon et en développant davantage les sources d'énergie propre. Objectif : réduire d'ici à 2020 les émissions de gaz à effet de serre de 17% par rapport à leur niveau de 2005.