Culminant à plus de 6 400 mètres d’altitude, le glacier de l’Illimani se situe juste au-dessus de la capitale bolivienne, La Paz, à la frontière entre le bassin humide amazonien et le plateau aride bolivien. Il apparaît que ce site enregistre une multitude d’informations de sources différentes : évolution des précipitations, feux de végétation, émissions de polluants d’origine humaine, pollution urbaine. Après le Mont Blanc en août dernier, le programme Protecting Ice Memory composé d'une équipe internationale (Brésil, Bolivie, France, Russie) de 15 chercheurs, de scientifiques et d'ingénieurs vise à conserver la mémoire des glaciers terrestres menacés de disparition. Une expédition qui s'est réalisée malgré des conditions climatiques extrêmes.
L’objectif dans ce glacier c'est de forer trois carottes de glace jusqu’au socle rocheux, ce qui représente environ 140 mètres de glace. Elles sont ensuite redescendues à dos d’homme car on ne peut pas se rendre par hélicoptère sur le site, c’est beaucoup trop haut. Ces carottes seront transportés par container maritime frigorifique jusqu’à Grenoble.
Jérôme Chappellaz, coordinateur du projet à l’Université de Grenoble.
Les glaciers en état d'urgence
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Création de la première carothèque glaciaire
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D'après le site de l'Université de Grenoble le projet ne pouvait pas s’appuyer sur un transport de l’équipement par hélicoptère jusqu’au sommet du glacier, les deux tonnes d’équipement ont dû être transporté à dos d’homme entre le pied de l’Illimani à 4500m et le site de carottage à 6300m. Cette rude tâche a été confiée à une vingtaine de guides de haute-montagne et porteurs boliviens
Le but est scientifique car cette glace contient des indices, sous forme d'éléments chimiques, sur l'évolution du climat sur de longues périodes.
Le réchauffement climatique, une réalité
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Trois semaines de travail à 6300 m ont été nécessaire pour cette étude. Ces glaces seront d'abord conservées à l'IGE de Grenoble puis transportées dans la base Concordia, en Antarctique.