Fil d'Ariane
"Oui" ou "Non". Les sondages donnent les deux camps au coude-à-coude.
55 millions de Turcs sont appelés aux urnes ce dimanche 16 avril pour se prononcer sur une réforme de la Constitution. Elle vise à élargir et renforcer les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan. Une concentration des pouvoirs qui inquiète l'opposition, qui redoute la fin de la démocratie.
Le texte prévoit un transfert de l'essentiel de l'exécutif au chef de l'Etat et donc un effacement du système parlementaire au profit d'un régime présidentiel. Suppression du poste de Premier ministre, pouvoirs du Parlement diminués, état d'urgence... La révision constitutionnelle fait craindre des dérives autoritaires. Cette consultation représente un véritable test pour le président turc.
Depuis le putsch manqué de juillet 2016, la Turquie connu une vague de répression sans précédent. Opposants, militaires, journalistes, plus de 47 000 personnes ont été arrêtées.
► Retrouvez tout notre dossier sur les répressions en Turquie depuis le putsch manqué de juillet 2016
Dans un pays où la liberté d'expression est en net recul, les partisans du "non" au référendum tentent d'occuper le terrain malgré tout. Arrestations, menaces, ceux qui font campagne pour le "non" sont dans le viseur des autorités.
Leïla Salhi et Thomas Lecomte sont allés à leur rencontre à Istanbul :