En Angleterre, en Allemagne, en Belgique, au Canada, aux États-Unis, en France, en Hongrie, en Nouvelle Zélande, aux Pays-Bas,... on peut désormais assister à des «
Sunday Assemblies » athées. En tout, 36 villes à travers le monde organisent ces «
assemblées du dimanche », une idée lancée en janvier 2013 par deux comédiens britanniques : Sanderson Jones et Pippa Evans.
Le concept de ces réunions ? Ni dieux, ni rituels religieux au programme mais des chants, des discours… et des recueillements. Leur devise ? «
Vivre mieux, aider souvent, questionner davantage. »
Si ces rassemblements athées regroupent en général moins d’une centaine de personnes, Londres bat des records avec jusqu’à 400 personnes qui se réunissent. Certains participants ont expliqué à un journaliste de la BBC qu’ils y voient une « congrégation de personnes non religieuses » dans un pays où plus de 14 millions de personnes se disent sans religion, selon un
recensement de 2011.
Même si les fondateurs des assemblées du dimanche rejettent l’établissement d’une nouvelle religion, des participants ne partagent pas cet avis : «
C’est inévitable, un système de croyance va se mettre en place », confie à la
BBC un architecte présent lors d’une réunion londonienne.
«
Cela ressemble à une nostalgie du rite catholique et révèle le sentiment d’un manque par rapport à des rites que l’on essaye de modifier », considère Patrice Dartevelle, de l’Association Belge des Athées. Ces réunions connaissent pourtant un succès croissant en Europe et aux États-Unis, où pourtant selon WIN-Gallup International, seules 5% des personnes interrogées se déclarent athées.