« Nous ne quitterons pas la Place tant que l’armée n’aura pas complètement quitté le pouvoir. Nous voulons un président avec les pleins pouvoirs. Pour l’instant, Moursi n’est qu’une marionnette du Scaf. Il doit aussi exiger que le Parlement, dissout par l’armée soit restauré. Pour nous, la victoire n’est que symbolique. L’armée doit reconnaître le choix des urnes et laisser la rédaction de la future constitution dans les mains des vainqueurs. Si Moursi n’est pas assez ferme vis-à-vis de l’armée, nous irons de nouveau protester à Tahrir » dixit Saïd El Kheif, des Frères Musulmans. Comme l’explique Mohammed Kadry du centre d’études stratégiques Al Ahram du Caire : « Les Frères sont d’autant plus exigeants aujourd’hui qu’ils ont été écartés du pouvoir et bannis pendant trente ans sous l’ère Moubarak. Beuacoup d’entre eux ont arrêtés pendant la Révolution, dont Moursi lui-même. Maintenant qu’ils ont retrouvé le pouvoir et par les urnes, il est clair que l’heure de la revanche avec l’armée a sonné et qu’ils résisteront jusqu’à retrouver les pouvoirs confisqués par l‘armée début juin »