Retrait de l'armée française du Burkina Faso : Paris attend toujours des clarifications du président Traoré

La France attend toujours des clarifications de la part du président de la transition burkinabè concernant la demande de son ministère des affaires étrangères de faire partir les troupes françaises dans un délai d'un mois. C'est ce qu'indique la porte-parole du Quai d'Orsay.
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Paris veut une confirmation officielle de la part du président de transition burkinabé Ibrahim Traoré concernant le retrait des troupes françaises du Burkina Faso. 
Capture AFP TV
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"Nous avons bien reçu la note verbale transmise à notre ambassade" par le ministère burkinabè a annoncé lundi 23 janvier à l'AFP la porte-parole du Quai d'Orsay Anne-Claire Legendre dans une déclaration écrite. 

"Comme l'a dit le président de la République hier, nous attendons que le président de la transition burkinabè Ibrahim Traoré clarifie la portée de cette note", a-t-elle ajouté. Les derniers échanges bilatéraux officiels ont eu lieu le 10 janvier entre le capitaine Traoré et la secrétaire d'Etat Chrysoula Zacharopoulou.

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"Ce que nous dénonçons c'est l'accord qui permet aux forces françaises d'être présentes au Burkina Faso. Il ne s'agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France", avait déclaré plus tôt le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean-Emmanuel Ouédraogo, dans une interview sur la Radio-Télévision du Burkina (RTB).

Mais Paris souhaite que la demande de départ soit confirmée par Ibrahim Traoré lui-même avant d'en prendre acte. Des sources concordantes font état de désaccords au sein du gouvernement burkinabè sur le maintien ou non des troupes françaises.

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"La France réadapte, en concertation avec ses partenaires, son dispositif au Sahel pour rester aux côtés des pays engagés dans la lutte contre le terrorisme", a par ailleurs rappelé lundi la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

"Inventer un avenir ensemble"

Le Burkina héberge actuellement un contingent de près de 400 forces spéciales françaises, la force Sabre. Lors de sa visite à Ouagadougou, la secrétaire d'Etat française Chrysoula Zacharopoulou avait martelé que la France n'imposerait rien mais qu'elle était "disponible pour inventer un avenir ensemble".
 

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"Je ne suis venue ici influencer aucun choix ni aucune décision, personne ne peut dicter ses choix au Burkina" et "nous sommes convenus avec le président Traoré d'avancer ensemble dans cet état d'esprit", avait-elle déclaré.

Le sort de Luc Hallade, l'ambassadeur de France au Burkina Faso, dont le départ a été une nouvelle fois demandé vendredi 20 janvier lors de manifestations, n'était pas scellé non plus lundi. Une source diplomatique a indiqué qu'il se trouvait toujours à Ouagadougou.